Nous avons finalement eu le dortoir pour nous tous seuls cette nuit, un peu de non-sociabilité ne fait pas de mal !
Le programme de la matinée est vite trouvé. Nous allons regarder la finale de la coupe du monde FIFA 2010 South Africa-et-tout-ce-qui-suit, tranquillement à l’auberge, en compagnie de quelques dizaines de nationalités différentes… c’est beau (!). Et deux bonnes heures plus tard, Xavier se dit qu’il aurait dû parier car il avait prédit la finale Espagne/Pays-Bas et la victoire de l’Espagne comme Paul, devenu une star malgré lui. Un vrai poulpe en puissance ce Xavier !
Nous déjeunons légèrement devant la remise de la coupe puis la fatigue accumulée depuis quelques semaines ne voulant pas s’estomper, une sieste s’impose !
Le soleil est encore au beau fixe quand nous décidons de mettre le nez dehors. Vancouver est située au bord de l’eau, avec des bras e mer donnant sur le Pacifique. Nous voilà donc partis pour une balade le long de l’English Bay. Une promenade bien agréable a été aménagée et permet de passer le long des plages.
Selon votre âge, vos goûts, votre situation familiale, célibataire, marié avec des enfants, gay, etc. il « faut » que vous alliez sur un lieu bien précis. Les clichés sont réunis sur la Sunset Beach, l’English Bay Beach ou la Second Beach.
On exagère à peine quand on parle de réunion de clichés, la première plage regroupe des personnes plutôt bobo-cool, la seconde est une fourmilière d’étudiants et la troisième, le point de rendez-vous des familles avec enfants en bas âge.
Il y a beaucoup de monde un peu partout. Les odeurs des restaurants/fast-foods arrivent jusqu’à nos naseaux sans forcément nous ouvrir l’appétit.
Nous rentrons tranquillement à l’auberge en passant par l’intérieur de la ville. L’impression de tout-beau-tout-propre que nous avions ressenti hier est toujours d’actualité mais l’ambiance reste néanmoins très relax et agréable. Alors qui oserait se plaindre ?!
Aujourd’hui, nous quittons les USA… pour rejoindre le Canada et Vancouver ! Le lever est rapide et efficace. Notre bus est tôt et nous avons un peu de marche à faire pour rejoindre le terminal.
Dehors, les rues sont calmes et le soleil donne déjà beaucoup de lui-même. Dès notre arrivée devant la gare, le décor noircit. Un couple a élu domicile pour la nuit dans une des entrées. Le gars tente de se lever tandis que la fille est en pleine piquouze dans la main… Une image qu’on n’a pas envie de voir de bon matin, ni de voir du tout d’ailleurs. En tout cas, ça nous indique que la gare de bus n’est pas loin.
Le terminal est déjà un peu rempli. Les sacs font la queue comme d’habitude. Nous intégrons les nôtres dans la file. La population est composée de jeunes voyageurs et de retraités principalement. Quelques gars font la manche. La destination fait office de filtre. Le passage de la frontière y est pour beaucoup.
Allez, le bus démarre. Toujours le confort grand luxe à l’intérieur, même si celui-ci paraît légèrement mieux que les précédents. Nous quittons Seattle, laissons les buildings, le port et ces odeurs de café derrière nous.
Dans 2 heures, nous serons à la frontière. Le voyage devrait être rapide. Sur la freeway, nous croisons nos amis habituels, camping cars, gros trucks et belles américaines mais cette fois, nous avons droit à un convoi de l’armée, tout de Hummers vêtu.
Nous passons le temps tranquillement jusqu’à l’entrée dans la zone Duty Free, puis l’arrivée au poste frontière. Là, on décharge tout, on remet les sacs sur le dos et on se met dans la file. La gardienne des frontières canadiennes nous pose quelques questions : « Vous allez où ? Vous venez d’où ? Vous avez un billet retour ? »… mais nous échappons à l’interrogatoire un peu plus poussé subi par nos voisins : « Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? Vous vous êtes rencontrés comment ? »... le tout, sans un sourire bien sûr.
Ouf, un coup de tampon plus tard, nous voilà admis au Canada, dans la province nommée British Columbia et dans le pays des castors et des bûcherons à chemise à carreaux (oui, je sais, chacun ses clichés !).
La verdure ambiante est toujours présente et les troncs d’arbres flottent dans les rivières (alors, les clichés ?).
Le bus nous dépose à la gare de Vancouver. Le ciel est toujours aussi bleu. La ville a l’air agréable. Nous débutons notre visite par une bonne marche digne des entraînements militaires avec nos sacs sur le dos. Nous passons devant le BC Place Stadium, où ont eu lieu les cérémonies d’ouverture et de clôture des derniers Jeux Olympiques d’Hiver en février dernier. A côté se trouve également la GM Place, maison des Canucks, l’équipe de hockey locale. Nous atteignons un peu plus tard la banque, à mi-chemin par rapport à l’auberge. La pause est appréciable.
Les devises locales en poche, nous nous remettons en route. Le chemin n’est pas bien long et les transports en commun ne nous avanceront pas beaucoup plus et c’est le moyen d’avoir une première impression de la ville. Mais ces sacs… qu’est-ce qu’ils sont lourds au bout d’un moment !
Allez, courage, une petite montée, deux ou trois virages et hop, nous voilà à l’auberge. Les formalités vite envoyées, nous accédons à notre chambre. Nous sommes seuls dans le dortoir de 4 et c’est tant mieux. Une douche plus tard, nous filons découvrir certains coins de Vancouver.
Nous filons vers la False Creek. Nous faisons en route une pause sushis histoire d’avoir quelque chose dans le ventre puis continuons notre chemin. Les buildings en verre se dressent un peu partout. Nous tombons sur une ancienne zone de stockage de trains aujourd’hui réhabilitée en place publique où se déroule actuellement un festival africain.
Un groupe de musique joue et rythme la danse de certains et égaye l’après-midi des autres. Les associations occupent les lieux et déploient leur panel d’informations. Nous continuons vers le port de plaisance. Les petits bateaux se collent le long des quais.
Nous prenons l’itinéraire tout tracé pour les cyclistes et les piétons. Il nous amène sur la rive et nous promène vers les plages. Des personnes sont allongées dans l’herbe et profitent des rayons de soleil pour affiner leur bronzage. D’autres font du roller ou du vélo, seuls, en couples ou en famille, torses-nu et souvent bodybuildés, le tout le long d’allées entourées d’arbres et de verdure, sous l’œil des géants de verre qui surplombent cette partie de la ville.
Nous avons l’impression d’être dans une maquette ou une animation 3D d’un quartier réaménagé, destinée à vendre un appartement du nouveau complexe de résidences locatives. Un petit monde idéal où il fait bon vivre, un peu trop propret-parfait (oui, nous ne sommes jamais contents !).
Demain, nous essayerons de gratter un peu pour voir si cette impression subsiste.
La journée ne devrait pas représenter des tartines aujourd’hui. Ce matin, après un petit-déjeuner-pancakes nous prenons le temps de regarder un peu quelles pourraient être nos prochaines destinations après Seattle. Avoir le choix au jour le jour peut parfois paraître un peu oppressant mais souvent c’est un sentiment de liberté qui en ressort, nous sommes notre propre agence de voyage, du sur-mesure de chez sur-mesure !
Du coup et comme souvent en ce moment, la matinée passe à toute allure et il est déjà l’heure de déjeuner, un p’tit bout de salade, un morceau de viande et le tour est joué.
Cet après-midi, après avoir visité le centre-ville de Seattle, nous décidons de partir en ballade pour découvrir un autre quartier, un peu plus au nord, celui de Capitol Hill. Et sur le chemin, nous croisons une fois de plus des brochettes de cafés aux noms divers et variés vendant leur lot de caféine pour les «addicts».
Allez, encore quelques rues à gravir pour arriver à destination. Ce quartier est réputé pour sa communauté gay-lesbian-bi-transgender (GLBT) aussi bien que pour être le bastion de la culture musicale et plus précisément grunge de la ville. Il vit aussi bien le jour que la nuit. Les grands axes sont parsemés de cafés, de bars-tavernes et de petits théâtres indépendants.
Avec une histoire riche et diversifiée, la colline du Capitole a été un bastion des arts et de la culture. A présent, des magasins vintage, bobo ou vendant de l’artisanat ont poussé comme des champignons rendant «l’errance» encore plus agréable ! Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvé littéralement piégé sà l’intérieur d’un immense magasin ayant le meilleur concept du monde.
Ce magasin de dépôt-vente accepte de reprendre un vêtement sous plusieurs conditions : il doit être dans un état impeccable, voire carrément neuf, et doit avoir été acheté cette année ou l’année dernière (en gros, il doit être à la mode). Les prix défient toute concurrence (compter 6$ pour un haut et 11$ pour une robe), il y a pléthore de choix aussi bien dans les styles que dans les marques. Ainsi, vous pourrez voir du Lacoste à côté d’Abercrombie, d’Anna Sui, de Marc Jacobs ou de Betsey Johnson… sans parler des chaussures, des sacs et des accessoires !
Tout est parfaitement trié et pour faire le tour, comptez environ trois heures (et remerciez l’énorme patience de la personne qui vous accompagne et qui ne trouve rien lui, le choix du côté des hommes étant restreint). Au final, c’est avec deux robes, 4 hauts, une veste, un sac à main et un sac de voyage que l’une d’entre nous quitte le magasin et sans se ruiner, qui dit mieux ?!!
Après avoir donc passer presque l’après-midi à attendre ou à fouiller, nous nous baladons encore un peu dans le quartier. C’est toujours aussi étonnant de voir que les gens veulent à tout prix montrer au monde entier qu’ils appartiennent à une ou plusieurs communautés, qu’elles soient de l’ordre de l’orientation sexuelle, religieuse, politique, alimentaire ou autre… Ce besoin de devoir rentrer dans une case à tout prix est vraiment américain.
Il est temps de rebrousser chemin. Pour rentrer à l’auberge, nous passons devant les Westin Towers qui hébergent un des grands hôtels de la ville. Au loin se dresse sans fléchir la tour du Space Needle que l’on pourrait traduire par aiguille de l’espace. En haut de cette tour futuriste a été construit un restaurant offrant une vue à 360°, où en 47 minutes top-chrono, vous aurez fait le tour de la ville !
La journée a été riche en émotions (pour Bérengère ; Xavier, lui, a fait un gros travail sur lui-même), nous avons encore vu des choses nouvelles.
Allez, cette fois-ci pas de bus à prendre, nous allons pouvoir profiter de ce beau soleil qui règne sur Seattle. La nuit fut réparatrice et Bérengère a l’occasion de démontrer une fois de plus ses talents culinaires en tournant et retournant les pancakes dans la poêle. Un petit retour de flemme dans la chambre et quelques mises à jour du blog plus tard, nous partons arpenter les rues de la ville.
Les buildings sont de sortie et les véhicules non identifiés aussi. Il y a tellement de coffee places le long des trottoirs que les rues sentent presque le café.
Nous filons vers le sud et rencontrons le bâtiment atypique qui abrite la Central Library, tout de verre et de métal vêtu et qui peut contenir près de 1,45 millions de livres ! La lecture d’imprimés a encore un bel avenir ici.
Quelques mètres plus loin, nous tombons sur un coiffeur et Xavier passe à la tonte. Fini la moumoute aux courbes aléatoires et autonomes, voici désormais la coupe d’été, et anecdote à noter, la touche finale de la coiffeuse est un petit coup d’aspirateur sur la tête, histoire d’enlever les petits cheveux qui feraient de la résistance. Une première !
Les buildings se dressent un peu partout. Leurs formes sont disparates mais l’architecture qui nous entoure donne un résultat assez agréable. Nous arrivons sur le Pioneer Square, le quartier le plus vieux de la ville, et découvrons sa Smith Tower de 42 étages.
Construite en 1914, elle fut jusqu’en 1931 le plus haut building de l’ouest du Mississippi. Sauvé de la démolition dans les années 60 par les habitants, le quartier revêt aujourd’hui un caractère historique qui a gardé tout son charme.
Nous passons ensuite à travers un bâtiment en brique recouvert de lierre et tombons sur une placette où les tables de bistro fleurissent et où un concert d’accordéon se prépare, histoire de faire danser les plus courageux ce soir.
Nous laissons les musiciens faire leurs balances et repartons errer sans but dans les rues. Nous nous échouons finalement dans une caverne d’Ali Baba remplie de jouets, de gadgets et de jeux en tous genres, un lieu qui ferait rêver les moins de 10 ans comme les nostalgiques.
Notre route nous mène ensuite devant le Seattle Art Museum (appelé aussi le SAM), lieu de culture et de contemplation que nous zapperons pour une fois.
Nous rentrons paisiblement à l’auberge et croisons les fans des New York Yankees qui se ruent vers le Safeco Field. Ils sont là pour quelques jours pour visiter et assister aux matchs de baseball contre les Mariners de Seattle. Ce soir, le repas offert par l’auberge est très bon, merci. Il nous invite à rejoindre un Mexique épicé et goûtu. La suite se passe derrière les paupières, le spectacle est terminé, le sommeil prend le relai.
Bonjour, bonjour ! En voilà une bonne nuit qui vient de passer. Elle nous a appris que prendre de l’acide peut avoir des conséquences importantes sur le comportement humain.
A minuit, le bus fait donc une petite pause de 10 minutes pour réveiller un peu le chauffeur et permettre aux fumeurs d’aller se remplir de nicotine (et donc par la même occasion, d’éviter un pétage de plomb communautaire). Quand arrive un jeune homme, torse nu essayant vainement de ramasser les mégots de cigarettes sur le tarmac. Malheureusement, tout se bouscule dans sa tête et ses gestes saccadés lui rendent la vie dure. Puis au bout d’un moment, un peu désespéré, il repart en se frottant littéralement aux murs. On en a croisé des personnes torturées depuis hier mais celui-là remporte la palme et nous fait froid dans le dos par la même occasion.
Un autre petit stop vers 3-4h du mat’, histoire de prendre un taco pour certains et de boire un bon coffee pour d’autres, puis allez, tout le monde essaye de se rendormir, il ne reste «plus que» 11 heures de bus, une broutille ! Et comme le bus n’a pas de rideaux, le réveil, le vrai se fera assez tôt dans la matinée.
Un autre arrêt vers 11h nous permet de nous dégourdir les jambes et de réaliser que le « père et sa fille » qui voyagent dans le même bus que nous ne sont pas vraiment père et fille bien qu’ils doivent avoir une bonne quarantaine d’années d’écart (la fille frôle les 18 ans). Bizarrement, on pense tout de suite au syndrome de Stockholm, mais de toute façon, on est plus à ça près, hein !
Allez, nous sommes arrivés à Portland, Oregon, tout le monde descend du bus. Ceux qui continuent la route mettent les sacs en file indienne et attendent une petite heure. Nous nous asseyons pour observer et deviner le mal de chacun. Certains cachent bien leur jeu et soudain, un petit geste les trahit. Nous discutons tout de même avec un jeune Taïwanais qui parcourt le pays. Il semble aussi surpris que nous de la situation !
Allez, encore trois heures dans la « limousine » et nous voici (enfin) arrivés à destination, Seattle. Un court ouf de soulagement, le temps de se dire que c’était quand même pas évident et nous voilà partis en direction du Pike Market. Notre auberge est située à deux pas du fameux marché, on ne pouvait pas tomber mieux !
Après avoir posé les sacs, nous fonçons prendre une douche puis nous partons errer au Pike Market. Nous nous faisons un petit plaisir glacé au Starbucks, une des stars locales (1971) comme le furent Kurt Cobain et Jimmy Hendrix (difficilement comparables, on vous l’accorde).
C’est la fin de l’après-midi, les locaux et les touristes observent le spectacle des poissonniers qui crient en se lançant des crabes à la figure.
Une petite balade à travers les stands de fruits, de fleurs et d’artisanat puis un petit tour au supermarché pour trouver de quoi manger ce soir. Nous tombons sur deux petites truites (5$ les deux !) qui semblent nous supplier de les prendre. Et telle une Noa Bardot devant un mouton (vivant), nous craquons.
Il ne nous faudra pas longtemps pour trouver le sommeil. Ce voyage aura été difficile nerveusement même si nous ne nous sommes jamais senti en danger, le sentiment était plutôt d’être un témoin extérieur à la situation. Ceci nous aura fait réaliser le fossé énorme qui existe entre les classes sociales. Les SDF que l’on croise dans la rue ne sont en fait que le sommet de l’iceberg.
Aujourd’hui, nous allons nous décoller de San Francisco et voguer vers d’autres cieux mais avant, un peu de culture ne nous fera pas de mal !
Après un petit déjeuner et des bagels toujours aussi succulent, nous filons vers le quartier de SoMa (South of Market) rejoindre le SFMOMA, une abréviation illisible qui symbolise le musée d’art moderne. L’exposition du moment présente des œuvres de la collection Fisher allant de Calder à Warhol. Du beau monde et de belles œuvres en perspective donc.
Nous arrivons tôt car le musée est gratuit aujourd’hui, comme tous les premiers mardi du mois. Nous avons pris nos précautions pensant que la foule serait au rendez-vous, mais première surprise, nous ne sommes que 3 quand nous déboulons devant l’entrée. Quelques minutes d’attentes, la queue s’agrandit petit à petit.
10h pétante, les portes s’ouvrent. A nous de jouer maintenant. Le SFMOMA est le premier musée de la côte ouest intégralement dédié aux œuvres 20e siècle et d’après. Initialement située près du Civic Center (1935), il se trouve depuis 1995 sur la 3rd Avenue, près d’une autre star culturelle de la ville, le Yerba Buena Garden, dans un bâtiment dessiné par Mario Botta.
Nous entrons donc dans l’enceinte et rejoignons directement le 5e et dernier étage pour faire une visite en descente. Et bien nous en a pris ! L’exposition temporaire prend part en partie à ce niveau. Nous tombons nez-à-nez avec des mobiles de Calder, accrochés au plafond ou tout simplement en équilibre sur un présentoir.
Un peu plus loin, nous arrivons sur le Rooftop Garden, une galerie à ciel ouvert où se trouve notamment une des fameuses araignées de Louise Bourgeois, une « petite » cette fois. Au hasard des vitrages d’un couloir, nos yeux tombent sur Charlie sur un des toits voisins. Ca y est, on a parcouru le monde pour le trouver, et désormais, c’est fait !
L’exposition Calder to Warhol est dispatchée sur 3 niveaux, le reste étant pris par la collection permanente ou la préparation de futures expos. Les œuvres nous tapent plu sou moins dans l’œil, mais que dire de celles de Roy Lichtenstein…
… ou de celles de Chuck Close…
(cet autoportrait par exemple est en fait un tissage !)
qui sont tout simplement éblouissantes.
Puis c’est au tour d’Andy Warhol d’entrer en scène. Les Marylin...
... les Elvis et autres stars hollywoodiennes sérigraphiées et reproduites à volonté.
Un étage plus bas, nous tombons sur la vie des Brown Sisters retracée en une trentaine de photos par Nicholas Nixon, un concept intéressant.
Puis vient l’œuvre-poire Barry McGee plutôt surprenante.
Quelques machines à écrire Olivetti sont là elles aussi pour être mises au rang de stars d’une époque révolue.
Le reste de la visite se résume à des sculptures de Giacometti et Brancusi, des peintures allant de Braque, Picasso (à différentes époques), Pollock et Magritte jusqu’à Paul Klee.
Un vrai plaisir pour les yeux !
La visite terminée, nous filons dans le magasin du musée, véritable caverne d’Ali Baba où nous aimerions bien « voler » quelques pièces mais encore faut-il que ça rentre dans nos gros sacs !
Un dernier tour dans la ville en allant vers l’auberge. Le reste se résume à un repas consistant et un peu de repos et il faudra bien ça vu ce qui nous attend : 20h de bus direction Seattle.
D’un bond plus ou moins agréable, nous arrivons au terminal des bus. Le premier niveau est dédié aux SDF du coin, le second est le quai pour attraper le bus. Après la pesée, nous mettons nos sacs devant la porte pour réserver notre place dans l’ordre d’entrée dans le bus et donc la répartition des places car elles ne sont pas numérotées.
Allez, ça y est, on est installé. Il faut savoir que le bus ici est le moyen de locomotion des pauvres, inutile de faire quelques ronds de jambe pour le dire. Les autres prennent l’avion ou leurs voiture, et au pire, le train. Là, nous avons droit à premier un échantillon de la population des laissés pour comptes du pays. Immigrés, paumés, junkies, anciens repris de justice… une belle brochette de la face cachée de l’Amérique.
Le bus est en plus le plus pourri que nous ayons pris entre ceux d’Australie et d’Amérique du Sud. Pas de télé (bon ça, on peut s’en passer, mais quand on sait qu’il y a une moyenne de 2,93 télés par foyer dans le pays) mais surtout pas de rideau aux vitres, idéal pour un bus de nuit. L’ambiance est glauque. On fera avec.
Le chauffeur donne le coup d’envoi. Son bus prend le départ et file sur le Bay Bridge. Au bout de quelques heures, le premier changement a lieu à Sacramento, le second sera pour demain à Portland. C’est la même scène, rebelote avec la file indienne des sacs, vous voyez nos sacs faire la queue ?
Le public présent dans la gare est du même acabit, en ajoutant les quelques personnes venues avec leurs sacs de couchage pour dormir à l’abri quand le lieu sera désert…
Quelles autres surprises nous réserve cette douce et belle nuit ?
Nous allons faire chauffer les semelles aujourd’hui, mais on traîne encore un peu ce matin, c’est tranquille Emile et cool Raoul.
Bon, et ben on y va.
Il fait frais, un peu gris et nous allons traverser une bonne partie de la ville car aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec l’immense, le superbe, le fameux Golden Gate Bridge. Et autant joindre l’utile à l’agréable, nous allons donc passer par le quartier de Pacific Height. Vous savez, c’est le genre de quartier dont les Américains ont le secret. Une alliance de boutiques remplies de trésors (qu’on ne trouve nulle part ailleurs, forcément), de cafés à l’européenne qui font saliver et de petites librairies indépendantes. Et tout cela, au rez-de-chaussée de charmantes maisons victoriennes (ou autre).
Nous décidons de nous arrêter dans une petite brasserie à la française de la chaîne La Boulange pour le déjeuner. Voilà un endroit que l’on aimerait rencontrer plus souvent dans nos rues, les plats sont simples, ont du goût (salades composées, tartines diverses et pâtisseries) et ne coûtent pas les yeux de la tête (ouf ! déjà que nous avons failli perdre nos bras).
Mais il faut continuer. Le pont apparaît au loin mais il reste encore quelques kilomètres à parcourir.
Nous rejoignons le quartier de Marina Green qui, comme son nom l’indique, longe la baie de SanFrancisco. Nous sommes à présent sur la Golden Gate Promenade. Cette zone récemment restaurée, et accessoirement ancienne piste d’atterrissage, a retrouvé sa nature d’origine. Des chemins de randonnées, des pistes cyclables, une petite plage, des dunes et des aires de pique-nique, il y en a pour tout le monde !
Nous croiserons d’ailleurs sur la route un grand nombre de joggers et de marcheurs avec des chiens immenses. C’est d’ailleurs à chaque fois une surprise de voir un américain s’extasier sur le chien de quelqu’un « ho my god, what a beauuuuuuuutifuuuuuuuuuul dog ! It’s sooo cute ! ».
Un peu plus loin, les barbecues sont en plein travail, les gobelets en plastiques sont de sortie et les chips font la compét’. Nous croisons le Marine Sanctuary Visitor Center, lieu permettant d’observer l’importante diversité aquatique locale.
Puis, grosse surprise, ce pont géant emblématique de la ville se dresse devant nous, un vrai petit chef-d’œuvre d’ingénierie. Les sommets sont dans la brume, juste assez pour rendre ce pont encore plus mystérieux.
Et nous décidons que plutôt d’aller dessus, nous allons le découvrir de dessous. Car sous le pont a été conservé une partie importante de l’histoire de San Francisco, le Point Fort (à prononcer à l’américaine, sinon ça rend moins !).
Ce fort a protégé l’entrée du port de San Francisco des attaques ennemies pendant et après la guerre de récession. Tout de briques vêtu, le lieu abrite des canons de l’époque.
Des pièces ont été restaurées et mises en situation pour remettre le visiteur dans l’ambiance et surtout, il fait un froid de canard ! Nous sommes sous le pont, le vent est donc très fort et la température a chuté, drôle d’impression !
Le Golden Gate Bridge est un pont suspendu qui traverse les 2042 mètres du détroit du Golden Gate. Il fait la jonction entre la baie de San Francisco et l’océan Pacifique. De nombreux experts pensaient la construction d’un pont à cet endroit impossible du fait des courants forts, des vents violents et de la profondeur du détroit (150 mètres au milieu). Et c’est sous la houlette du têtu Joseph Strauss que les travaux ont été entrepris. Il aura fallu 4 ans et quelques 35 millions de dollars (de l’époque) pour venir au bout de la bête. En 1937, date de son achèvement, le pont du Golden Gate était le plus long du monde. Il se trouve à présent en 9e position.
Nous passerons un long moment la tête dans le ciel à imaginer l’ampleur des travaux. Xavier est sous le charme ! Mais le froid nous pousse à quitter le fort et à reprendre la route.
Nous repassons par les berges puis nous coupons par la Baker Street. Sans le savoir, nous voilà dans une rue pleines de maisons toutes plus énormes les unes que les autres. La décoration extérieure et le goût de certains propriétaires sont discutables, parfois on frôle même le kitsch.
Et tous ont la chance d’avoir une vue sur un petit lac et le Palace of Fine Arts, un palais reproduisant l’architecture romaine qui abrite l’Exploratorium ainsi qu’un théâtre.
Nous continuons encore notre route en passant par une autre rue animée, la Chestnut Street. Nous sommes en fin d’après-midi, les buveurs de café se retrouvent en terrasse, les magasins proposent une fois de plus au passant d’alléger leur portefeuille et nous, nous observons tout ça avec un grand plaisir.
Allez, encore quelques montées, quelques descentes et nos efforts seront récompensés car ce soir, c’est l’auberge qui offre le repas ! Au menu, des pâtes au pesto maison et du pain à l’ail qui ne fera pas long feu dans les assiettes.
Nos pieds ne feront pas long feu non plus ce soir, d’ailleurs on va les suivre… de ce pas.
Ps : Le titre donne la recette pour concocter la couleur du Golden Gate Bridge… et la dernière phrase de ce post nous aura bien fait rire ! :)
Aujourd’hui, nous nous levons des étoiles plein la tête, avec du bleu et des bandes rouges sur un fond blanc. C’est le 4 juillet, la fête nationale des Etats-Unis, la commémoration de la déclaration d’indépendance faite en 1776 vis-à-vis du Royaume de Grande Bretagne.
Nous sommes dimanche, les gens vont donc pouvoir fêter tout ça autour d’un bon barbecue et/ou en regardant un match de baseball. Et pour nous, c’est en sifflotant l’hymne américain que nous partons nous doucher. Mais bien sûr.
Allez, motivation reprend nous ! Nous allons attaquer la journée par une ballade nous menant à la Telegraph Hill et d’où nous devrions avoir un beau panorama sur San Francisco. Les rues sont vides. Pas beaucoup de drapeaux dans les rues non plus mais c’est normal, nous sommes à San Francisco. Nous abordons Battery Street et son style vieux quartier industriel remis aux goûts du jour pour héberger des locaux de designers mais aussi des hôtels de luxe.
Nous passons par la Levi’s Plaza où se trouve, vous l’aurez deviné le siège de Levi Strauss & Co., car oui, c’est en partie ici que la collaboration entre Levi Strauss et Jacob Davis est née. Le premier est le fournisseur de tissu, le second, tailleur à Reno, est l’inventeur du fameux pantalon en toile denim aux poches rivetées. Breveté en 1873, le jeans fut vraiment adopté par les Américains en 1920. Et pour l’anecdote, le 501 fit son apparition dès 1873. Un vieux de la vieille !
De cette place part un escalier en bois, les Filbert Steps, qui est en fait une rue publique officiellement. Les maisons qui l’entourent datent de 1875 à 1890 et sont un exemple de l’architecture populaire de l’époque. Aujourd’hui, elles sont ornées de jardins copieusement fleuris qui font la joie des monteurs de marches.
Le tout mène donc après une montée bien raide en haut de Telegraph Hill, colline pittoresque où s’érige la Coit Tower. Cette tour a été baptisée en mémoire de Lillie Coit qui, au début du 20e siècle, légua la belle somme de 100 000$ pour que l’on construise un monument à la gloire des pompiers et qui devint la première femme pompier volontaire de San Francisco.
Ses héros casqués avaient combattu entre autres l’incendie géant de 1906, survenu après un séisme de 8,2 sur l’échelle de Richter. Les deux cumulés avaient ravagé San Francisco en détruisant pas moins 80% de la ville. Aujourd’hui, la tour est décorée de fresques à l’intérieur et d’une statue dédiée à Christophe Colomb à l’extérieur. La vue est superbe.
Toujours pas de Golden Gate mais on peut observer son ami le Bay Bridge qui mène à Oakland et également l’île d’Alcatraz et sa célèbre prison de haute sécurité.
Nous redescendons ensuite notre colline et rejoignons la Lombard Street. La pente est raide, les claquettes chauffent. La ligne droite est en fait un V qui remonte sur la Russian Hill. La partie célèbre du quartier se trouve au coin de Hyde Street, où la Lombard Street se transforme en la rue « la plus sinueuse du monde ». Jusqu’à 1922, ce bout de rue était l’une des montées les plus raides de la ville avec un dénivelé de 27%.
Huit virages ont alors été dessinés et ont donné à la Lombard Street son caractère unique. Les touristes sont au rendez-vous, à pieds comme en voiture. Les buissons d’hortensias et les maisons colorées égayent le tout et donnent la dernière touche.
Allez, cette fois-ci, on descend et on ne remontera pas. Nous croisons le Powell-Hyde cable-car gorgé de touristes.
En face de nous, la baie de San Francisco et ses nombreux quais. Nous nous dirigeons vers l’Aquatik park, une petite anse où se réfugient quelques bateaux et où les locaux peuvent faire trempette. Déjà quelques barbecues ont fleuri par-ci par-là mais toujours aussi peu de drapeaux, comme quoi le patriotisme exacerbé ne fleurit pas partout dans le pays.
C’est également là que se trouve le Hyde Street Pier (vous remarquerez l’originalité du nom), sorte de musée maritime exposant de vrais navires du 19e siècle dont le trois-mâts Balclutha datant de 1886. Les bâtiments du quai sont restés fidèles à l’époque et les ateliers qu’ils contiennent continuent leur activité de réfection.
Nous longeons ensuite le Fisherman Wharf. La foule se fait plus dense. La concentration des restaurants augmente. Il est près de midi et les gens affluent vers les stands vendant crabes bouillis ou du clam-chowder, une sorte de soupe ultra-crémeuse de moule servie dans un bol pour le moins original pour nous puisqu’il s’agit une boule de pain creusée. Le coin est bouillonnant, agité et odorant. Les gens s’arrêtent, se bousculent, discutent à haute voix. Les Américains sont de sortie.
Nous continuons notre chemin pour éviter un peu cet attroupement et tombons quelques dizaines de mères plus loin sur le Salty’s famous fishwich. Nous ne sommes pas devant un stand mais bien devant une petite échoppe servant des plats à emporter ou à consommer sur les tables voisines. Une petite institution ici qui nous sert le fameux fishwich, un sandwich épicé rempli d’un filet de poisson succulent, et un fish&chips vainqueur potentiel de tous les concours : oubliez le côté graisseux des autres, celui-là est un délice !
Le repas ingurgité, nous filons vers les autres quais. Nous passons sur celui voisin du Pier 39 et observons les stars du lieu, un groupe de lions de mers affalés sur les barges servant normalement de base d’amarrage aux petits bateaux. Quelques beuglements mais surtout une grosse flemme de leur côté !
Toujours face à nous, Alcatraz (qui tire son nom du mot espagnol « pélican »).
D’abord fort militaire, l’île fut transformée en 1934 en pénitencier fédéral. Jusqu’en 1963, quand l’île fut désaffectée, plusieurs prisonniers célèbres y séjournèrent, dont Frank Geary et autres mafiosis. Aujourd’hui, le lieu est une des attractions touristiques principales de la ville.
Et cette fois, nous apercevons le Golden Gate, enfoui dans le brouillard omniprésent à cette période de l’année.
Nous arrivons ensuite au fameux Pier 39. Il fut construit avec les matériaux de plusieurs quais désaffectés et est devenu l’un des endroits les plus visités de la ville.
Les magasins de souvenirs, de vêtements et de curiosités en tout genre alternent avec les restaurants de poissons. Nous fuyons tout simplement ce lieu bourré à craquer.
Cette fois, nous quittons le Wharf et repartons dans la ville. Ca remonte, ça redescend, nous croisons des églises, des parcs où les gens bronzent sur l’herbe, puis arrivons finalement à l’auberge.
Après un peu de repos, nous partons manger pas cher à l’asiatique du coin puis filons vers la baie assister au feu d’artifice.
La foule est au rendez-vous. Les gens ont pris place un peu partout. Un groupe joue en live des reprises des Black Eye Peas, Beyonce et autres « hymnes » américains. Mais ça y est, 9H00, le coup de semonce est donné, le spectacle peut commencer.
Les feux d’artifice éclatent dans le ciel à moitié embrumé au son de chansons de tous styles ayant pour point commun le mot America. Le tout donne une ambiance particulière mais bien agréable.
Du bleu, du rouge, des explosions en pagaille illuminent le ciel. Il y a tellement de monde que la ville a dû programmer les deux mêmes feux d’artifices en même temps à deux endroits différents.
Les gens semblent conquis. Nous avons même droit à une nouveauté avec un smiley dessiné dans le ciel ! La féérie dure 20 minutes et finit sous l’applaudissement de la foule qui en redemande. Mais il faudra attendre l’an prochain.
Tout ce beau monde se disperse gentiment. Nous regagnons nos pénates pour une nuit bien méritée. Demain, c’est le 5 juillet, y aurait pas quelque chose à fêter ?
Chargée sera votre journée. Ha ? Bon, ok. Alors accrochez vous, c’est parti.
Non seulement l’auberge où nous restons offre plusieurs fois par semaine des dîners copieux et sains mais en plus le petit-déjeuner est tiptop. Au menu, le fameux bagel (petit pain rond avec un trou au milieu, cuit à l’eau puis au four), du cream-cheese (Saint-Morêt compact), de la confiture, des fruits, du jus d’orange frais, thés divers et variés, et café apparemment pas mauvais. Bref, parfait pour attaquer la journée.
Le ventre souriant, nous partons visiter un peu notre quartier. Le Chinatown version San Francisco n’a rien à envier à ses collègues de par le monde. C’est même l’une des plus importantes communautés chinoises hors d’Asie. 24 pâtés de maisons, Grant Avenue comme artère principale et des magasins aussi nombreux qu’inimaginables.
Les rues portent des noms anglais traduits également en chinois (et parfois sans anglais du tout). Les toits, les lampadaires et les cabines téléphoniques sont en forme de pagode. Les herboristes, les vendeurs à la sauvette, les livreurs de canards laqués, on est en plein dedans !
C’est l’eau à la bouche que nous nous éloignons un peu du quartier pour monter sur la colline de Nob Hill. La colline des nababs était autrefois une concentration de maisons de milliardaires ayant fait fortune en finançant les mines d’argent du Nevada.
Le quartier a gardé son côté chicissime et l’on peut à présent y séjourner dans les hôtels les plus prestigieux de la ville.
Nous nous arrêtons voir la cathédrale protestante Grace Cathedral datant de 1928 (mais les travaux s’achevèrent en 1964) qui domine la place du quartier. Elle a un petit air de Notre Dame de Paris.
A l’intérieur de ses murs, on peut découvrir un labyrinthe circulaire peint sur le sol, censé apaiser les êtres irrités.
Il y a également une chapelle dédiée aux victimes du sida.
Nous redescendons à présent de cette petite colline pour rejoindre le quartier d’Union Square et au passage se trouver des nouvelles claquettes pour remplacer les pauvres survivantes que nous avons aux pieds (et celles de Xavier qui ont rendu l’âme quelques jours auparavant).
L’été à San Francisco est riche en expositions, en spectacles et en concerts. Nous allons donc jeter un coup d’œil à la galerie du SF Camerawork, sur Mission Street. Deux expositions temporaires sur le thème de la guerre en Irak et en Afghanistan sont présentées. Jennifer Karady, In Country: Soldiers’ Stories from Iraq and Afghanistan. Puis Christopher Sims, Theater of War: Pretend Villages of Iraq and Afghanistan: The 2010 Baum Award for Emerging American Photographers.
Le travail de ces deux artistes est de représenter visuellement les aspects des guerres actuelles dans lesquelles leur pays est engagé depuis presque 10 ans.
Grâce à une collaboration intime avec les vétérans américains des guerres en Irak et en Afghanistan, Jennifer Karady a créé des mises en scène narratives qui représentent l'impact psychologique de la guerre. Les photographies de cette série puissante racontent des histoires de soldats individuels et révèlent les difficultés qu'ils rencontrent dans leur retour à la vie civile. Chaque photo est accompagnée du témoignage explicatif du sujet et nous éclaire sur la symbolique liée aux détails.
Christopher Sims amène quant à lui les téléspectateurs dans les coulisses de la «guerre contre le terrorisme». Sa série primée représente les personnes et les lieux jouant un rôle dans la fiction "villages irakiens et afghans". L’endroit sert également de lieu d'entraînement militaire pour les soldats en préparation.
Allez, on change encore de décor, il fait beau, il fait chaud alors nous partons respirer l’air marin du côté de l’Embarcadero.
Ce lieu est un mélange de marché artisanal, marché de fruits et légumes de producteurs locaux et de plein de petits stands pour raviver les papilles. Le marché de fruits et légumes se tient trois fois par semaine et le samedi, on fait péter les scores.
Tout le monde se mélange et rend ce lieu ultra vivant et très agréable. Il est aussi possible de fuir la foule et de partir se balader le long de l’eau.
Mais les prix assez exorbitants de ces plats vendus et mangés sur le pouce nous font nous éloigner de l’endroit pour trouver de quoi manger ailleurs sans perdre un autre bras.
Chose faite, nous continuons notre errance sans but précis quand nous croisons dans les jardins attenants au Yerba Buena Museum une petite foule qui semble attendre quelque chose. Nous décidons donc de nous poser sur l’herbe et, quelques secondes plus tard, nous avons le programme de la première représentation saisonnière du Circus Bella. Encore quelques chose de nouveau !
Des numéros dignes du vrai cirque d’antan accompagnés par un orchestre live. Nous allons pouvoir revenir en enfance pendant une bonne heure.
Une contorsionniste, un jongleur à bretelles, un équilibriste, une trapéziste, des clowns, tout y est et avec de l’humour et de l’imagination. On s’est bien marré !
Nous rejoignons enfin la place d’Union Square qui fourmille à présent de buveurs de cafés à emporter et de shoppers invétérés. Pour nous, la journée se termine tranquillement.
Nous remontons par Chinatown, attrapons un dim sum avant d’aller faire quelques courses pour le repas de ce soir. La journée a été comme on aime, simple et pleines de jolies surprises avec un petit mal de pieds à la fin, signe que nous n’avons pas chômé. :)
Ce matin, le réveil sonne tôt car oui, aujourd’hui il y a Brésil/Pays-Bas ! Mais heureusement, les choses sont bien faites. Primo : nous devons rendre la voiture à midi mais nous avons le temps car nous sommes déjà à San Francisco. Secundo : l’un regarde la télé depuis le lit king-size tandis que l’autre scrute paisiblement le fond de ses paupières.
Nous avons droit aussi aux nouvelles qui secouent l’Amérique en ce moment. La tempête tropicale Alex s’est transformée en ouragan depuis quelques jours, le premier de la saison dans l’Atlantique. Même s’il ne s'est pas approché du lieu de la marée noire, Alex provoque d'importantes vagues autour du site situé à 80 kilomètres au large des côtes américaines.
BP a donc été obligée de réduire ses opérations de récupération de pétrole brut à la surface de l’eau du golfe du Mexique et également celles consistant à le brûler. En revanche, la captation du brut au fond et les travaux de forage de puits de dérivation se poursuivent.
Le pétrole a d'ores et déjà souillé 724 kilomètres de côtes américaines et touché quatre états : Mississippi, Louisiane, Alabama et Floride (et bientôt le Texas).
Le gouvernement américain estime que 35.000 à 60.000 barils (soit des millions de litres de pétrole brut) s'échappent chaque jour du puit sous-marin endommagé après l'explosion et l'incendie qui ont détruit la plateforme Deepwater Horizon le 20 avril dernier.
Puis c’est au tour de Barack Obama qui répond sur ce thème et aussi sur la présence de l’armée en Afghanistan, autre sujet brûlant.
Et bien sûr, vous vous posez déjà tous la question : où LeBron James va-t-il signer ? Le joueur est libre de tout contrat et peut signer dans n’importe quelle franchise. Ca rend fou les journalistes de tous bords car cette décision changera le visage de la NBA lors de la prochaine saison. Vous avez saisi l’importance du sujet.
Quelques heures plus tard, les Oranje ont mis K.O. l’équipe du Brésil et une nation entière (désolé Laís et Bruno, nos amis d’Uyuni) et nous, nous nous préparons pour affronter le labyrinthe routier qui nous attend. Mais une fois de plus, nous avons de la chance, l’auberge où nous dormirons ce soir se trouve dans la même rue que notre motel, en plein ChinaTown. Un bref passage pour y déposer nos sacs, un détour par une station service bien rare dans cette ville et hop, nous sommes chez Budget dans les temps. La schtroumpfette rentre à la maison.
La larme à l’œil, nous quittons notre amie et partons dans les rues comme les deux bipèdes que nous sommes redevenus. Mais San Francisco est une ville qui se vit et se découvre à pied ou en transports en commun, donc pas de souci, on connaît !
Nous arpentons les rues de la ville, filons vers Union Square, et tombons sur l’Apple Store. L’I-Pad affiche bien notre blog, vous ne trouvez pas ?
Puis, après un saut au Visitor Center pour grappiller quelques infos pour la suite, nous tombons dans le piège tendu par Macy’s, ces Galeries Lafayette américaines qui soldent tout ce qui bouge en ce moment.
Grâce à un grand travail de patience effectué par l’un d’entre nous, l’autre a pu trouver les perles rares. Bérengère finira-t-elle avec plus de paires de chaussures que de vêtements dans son sac ? Verdict le 9 août.
Tout ceci ne nous offre pas un grand aperçu de la ville et de l’architecture qu’elle a à nous offrir mais relance d’une touche la féminité de la belle et redonne de la motivation aux troupes. Nous restons quelques jours ici et le shopping est une étape cruciale (exagération quand tu nous tiens).
Mais nous pouvons d’ores-et-déjà vous confirmer que les rues en pente de San Francisco sont bien là, que les cable-cars défilent avec leurs lots de touristes accrochés aux barres et que les buildings bataillent avec les bâtisses victoriennes voisines.
Nous finissons par retrouver notre chemin et donc rentrer à l’auberge. Une surprise nous attend ce soir, nous avons droit à un repas offert par la maison à tous les convives qui l’occupent. Et pour une fois, le met est délicieux : une bonne grosse salade fraiche agrémentée de tomates et de poivron et accompagnée de patates au four et de petits lardons grillés.
Demain, promis, on visitera la ville et on vous racontera !
Nous filons vers le sud et rencontrons le bâtiment atypique qui abrite la Central Library, tout de verre et de métal vêtu et qui peut contenir près de 1,45 millions de livres ! La lecture d’imprimés a encore un bel avenir ici. 
