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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 00:10


Nous avons passé 14 jours pleins au Japon.
Tokyo mérite au moins 7 jours, pour être visité correctement, faire au moins un ou deux gros musées, visiter des parcs et se balader dans les rues pour ressentir les ambiances des différents quartiers.

Tokyo est une ville incroyable. Il est difficile de penser qu’une personne ne pourrait pas aimer cette ville car, que l’on soit musicien, sportif, gastronome, fashionita ou avare de culture et/ou d’architecture,  tout y est !

La propreté est impeccable (surtout après un séjour en Indonésie !). La nourriture est très bonne et surtout ultra-variée.  On ne ressent pas de stress ni de danger dans les rues, même aux heures de pointe, les gens sont toujours prêts à vous aider et tout est fait pour que le touriste n’ait pas à chercher plus de 3 minutes son chemin.

Les villes que nous avons vues en dehors de Tokyo ont également beaucoup de charme et des différences bien marquées. Elles sont souvent moins denses, mais parfois avec des transports en commun plus complexes que ceux de Tokyo, et souvent écrits uniquement en Japonais. Le Japon est chargé d’histoire et sait la mettre en avant dans des musées magnifiques.

En conclusion, nous avons réellement visité pendant 2 semaines non-stop, course contre la montre oblige ! C’est la première fois depuis le début du voyage que nous nous imaginons sans problème vivre dans un de nos points de chute. Tokyo nous a ravis. Ca veut tout dire !

PS : les photos de nos visites en dehors de Tokyo sont désormais en ligne.

PSbis : les premiers articles sur l’Australie sont dans le four, ils ne vont pas tarder à sortir !

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 12:00

Le 07/11/09

Une fois n’est pas coutume (!), le réveil fut matinal et les 3 heures de train entre Osaka et Tokyo nous ont décollé doucement les paupières. En arrivant à destination, Tokyo station, gros coup de chance, nous trouvons les deux derniers gros casiers libres pour déposer nos sacs à dos ! Nous allons pouvoir nous balader « léger ». Il nous reste 5 heures de temps libre avant de partir pour l’aéroport.

Nous passons rapidement dans le quartier d’Electronic Town pour savoir à quoi ressemble un quartier intégralement dédié au monde de l’électronique (MP3, DVD, jeux vidéo, PC…). Mais comme nous n’avons pas prévu de ramener un réfrigérateur qui parle en servant des glaçons, nous passons donc notre chemin assez rapidement.

Après avoir déjeuné quelques sushis dans le quartier de Ueno, nous flânons dans un magasin de figurines et d’objets liés aux mangas, comics, et personnages animés en tous genres. Il y a tout et n’importe quoi, même les choses les plus inattendues et tout ça sur 5 étages, normal !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Allez, dernière balade à pied dans les rue tokyoïtes, nous rejoignons une dernière fois Asakusa, notre ancien lieu de résidence, pour profiter de la rue piétonne et faire quelques emplettes. Nous croisons des mariés, sortant de la cérémonie. Ils sont vêtus d’habits traditionnels et circulent dans les rues de la ville en pousse-pousse, le sourire jusqu’aux oreilles. Mais le temps passe vite, ça y est, c’est l’heure de récupérer nos sacs à la gare et de prendre le train pour l’aéroport. C’est définitivement la journée des transports !

Déjà 20h, nous sommes debout depuis 6h ce matin, et 10h d’avion nous attendent avant d’atterrir dimanche matin à 8h à Sydney (2h de décalage). Le choc culturel va avoir lieu une fois de plus, nous allons devoir nous adapter très rapidement à un nouveau mode vie mais cette fois, l’anglais ne sera pas un problème ! En plus, nous allons être accueillis en douceur à Sydney par des amis allemands, Nicole et Christian. Cool !

Alors au revoir Tokyo et bonjour Sydney !

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 06:55

Le 05 & 06/11/09

Aujourd’hui, lever aux aurores, nous avons de nouveau rendez-vous à la gare. Destination Osaka, arrivée prévue vers midi. Au programme, écriture des articles que vous lisez et quand même une petite sieste ! 

L’auberge où nous allons passer les deux prochaines nuits est à deux stations de notre point de chute, mais elles sont sur deux lignes différentes, il va falloir changer de train. Nous voilà arrivés dans notre nouveau lieu de vie, et les sacs sont désormais posés dans le petit local dédié (merci local), en attendant 15h et son check-in. Maintenant, mangeeer !

Dans le quartier, tous les menus ou presque sont en Japonais, quoi de plus normal vous me direz, mais sans photo, donc difficiles à comprendre pour nous. La quête du resto s’annonce dure, mais mission accomplie, nous finissons le ventre plein !

La fatigue est là, et nous devons aussi faire une corvée obligatoire qui ne varie pas selon le pays : la lessive !  L’après-midi va donc se limiter à un mélange de sieste-lessive-sèche-linge-internet. Attention à ne pas mettre l’ordi dans la machine… mouais, bof celle-là. Les longues promenades des jours précédents nous ont achevés ! On se baladera demain...

Spéciale dédicace à Stéphane mon kiné : le genou tient !

...Après un petit saut temporel vous évitant de partager notre glandage de l’après-midi, nous sommes donc le lendemain !

Osaka, avec ses 2,5 millions d’habitants, est une ville urbaine et travailleuse. Quasiment rasée par les bombardements pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle présente aujourd’hui  un mélange de buildings, de voies rapides en hauteur, de quelques sites historiques et d’attractions plus ou moins culturelles. Nous allons orienter nos visites sur la dernière option !

Après un petit déjeuner revigorant, nous voilà partis en direction du port et surtout de la Tempozan Area, premier complexe du genre au Japon à incorporer l’univers de la fête dans un complexe commercial. Il regroupe le musée Suntory et son cinéma IMAX avec films en 3-D, un aquarium et une galerie commerciale géante, le tout à proximité de la Giant Ferris Wheel qui est annoncée comme la plus grande roue du monde avec ses 112m de diamètre. La zone possède également une reproduction de la Santa Maria, le fameux bateau de Christophe Colomb, mais échelle fois deux, propulsion à moteur et coque en tôle… c’est beaucoup moins magique comme ça !

Impossible de tout faire, nos envies du moment nous orientent vers l’aquarium Kaiyukan, bâtiment de 9 étages entourant le plus large bassin du monde (jusqu’aux dernières nouvelles !). Le volume d’eau total approche les 11000 tonnes, et les « vitres » des aquariums ont une épaisseur allant jusqu'à 30cm. Les stars locales sont les deux requins-baleines (2 tonnes, 6m… beaux bébés), qui partagent leur eau avec une large variété d’autres requins (beaucoup plus petits), de raies Manta, de thons rouges et de plein d’autres poissons.

La promenade façon Ikea nous amène du dernier étage et nous fait descendre en tournant tout autour du bassin principal. Elle est envahie par des petits écoliers hurlant d’enthousiasme et d’excitation à chaque petit poisson !

Nous allons démarrer à la surface de l’océan Pacifique et plonger jusqu’à ses profondeurs. D’autres bassins sont disposés sur l’extérieur et nous font découvrir la faune d’autres zones géographiques. Nous passons donc des loutres de mer aux dauphins à flans blancs du Pacifique, des otaries de Californie aux pingouins (une envie de faire des calins au gros bébé marron est inévitable), des pieuvres aux tortues de mer, des méduses aux crabes araignées… 580 espèces et près de 30000 spécimens, sans compter la flore (avec notamment le bassin sur la Grande Barrière de Corail australienne !). Les requins-baleines et les grosses raies Manta sont énormes et majestueux ! 

Après presque 3h passées dans les fonds marins, nous récompensons nos efforts par une crêpe okonomiyaki, plat ressemblant à celui d’Hiroshima sauf que cette fois, elles sont cuites sur la plaque chauffante à notre table. Cool !

Accompagnés d’une légère odeur de friture, nous changeons d’environnement et partons à l’assaut de la ville et des jeunes urbains ! Osaka se divise en deux zones : Kita (centre administratif) et Minami (shopping et divertissements). Nous choisissons la deuxième et son quartier Amerika-Mura, sorte de reconstitution à la japonaise du mythe américain. C’est comme si, pour la France, tout le monde dans la rue arborait son beau béret français en allant au petit café du coin, la baguette sous le bras et les boucles d’oreilles en rondelles de saucisson. Imaginez la version américaine avec tous les clichés possible, vous serez dans Amerika-Mura ! Nous n’avons pas trouvé beaucoup de charme à ce quartier…

Allez, la nuit commence à tomber, nous nous rendons donc à notre dernière destination du jour, l’Umeda Sky Building, à Kita. Cette double-tour en forme d’arche propose sur son toit une vue à 360°, en extérieur, à 173m au dessus du sol ! Et l’accès à ce panorama mérite bien une épreuve à faire pâlir tous les sensibles au vertige. Il faut d’abord monter au 35e étage de la tour ouest, par un ascenseur extérieur en verre. Autant vous dire que la vitesse combinée à l’altitude croissante procure de belles sensations ! Ensuite, il faut passer d’une tour à l’autre par un escalator enveloppé dans un tunnel de verre, à plus de 150m du sol ! A qui le tour ?

Nous sommes arrivés en haut sans même vomir (pô drôle). Le périple en vaut la chandelle, la vue est magnifique. Le chemin circulaire est totalement vitré des deux côtés. Les groupes de buildings illuminés sont raccordés par des files de voitures et de luminaires, passant par les multiples ponts enjambant le fleuve Yodo. Un régal pour les yeux ! Japon oblige, nous avons droit aux gadgets électroniques, avec notamment le Lumi Deck, sorte de banc sur lequel les couples doivent s’assoir et qui retranscrit leur amour par l’intermédiaire de cœurs lumineux. Le romantisme à la japonaise !

La journée se termine. Les jambes lourdes, nous rentrons à l’auberge. Passage par le commerce du coin pour le repas du soir : sushis et makis au menu. On en profite, car demain, on retourne à Tokyo puis ça sera le grand départ vers Sydney dans la soirée. Alors bon appétit ! 

 

PS du 08/11/09 : Heureusement, l'avion a bien atterri à Sydney. Nous sommes chez Nicole et Christian. A nous l'Australie ! :)

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 15:15

Le 04/11/2009

Nous avons trois heures de train ce matin pour atteindre Nagasaki. Notre train, sorte de TGV blanc profilé en forme de poisson local, entre en gare. Les gens attendent en file sur le quai. Nous sommes en 2nde classe et pourtant le sol du train est en parquet et les sièges en gros cuir noir, alors j’imagine à peine la classe supérieure.

Allez, c’est parti. Direction Nagasaki. Cette ville de 450000 habitants est située tout au sud du Japon. Place forte du commerce maritime international au 16e-17e siècle, elle garde encore les traces du passage des Portugais, Hollandais et Chinois, avec notamment la plus grande cathédrale d’Asie et le quartier chinois. Mais c’est surtout la ville qui a reçu, trois jours après Hiroshima, la 2e bombe atomique américaine. Malgré ce sombre passage de l’histoire, la ville est aujourd’hui très vivante et une des plus riches du Japon.

Pour rejoindre notre prochain lit du soir, nous prenons le tramway local qui fonctionne de la même manière que celui d’Hiroshima à la différence qu’ici, le conducteur est sans cesse en train de dire « Bonjour, Bienvenue, Merci » dans un micro-casque avec une voix de crooner qui n’a fait rire que nous. C’est un peu le Barry White des chemins de fer ! Peut-être une carrière ratée, nous ne saurons jamais.

La guesthouse est située le long d’une rivière qui elle-même est surmontée par de nombreux ponts de pierre dont le plus ancien du Japon. Tout est faisable à pied ici hormis le musée historique que nous rejoindrons par tram.

Il est déjà 13h, soit l’heure de notre petit interlude culinaire habituel. Une des spécialités de la ville est la panure. Nous allons donc déguster une escalope de porc  panée avec une salade de chou, un bol de riz et une soupe miso. Un délice, très fin comme souvent.

C’est bon, maintenant, nous pouvons aller nous cultiver au musée. Tout comme à Hiroshima, nous retrouvons de jeunes écoliers et cette fois, trois petites japonaises tentent désespérément de communiquer avec nous. Avec l’aide de dessins et une légère traduction de leur instituteur, nous arrivons à répondre à leurs questions (que pensez-vous de ce qui s’est passé ici ? d’où venez-vous ? comment vous appelez-vous ?...). Marrant !

Nous arrivons sur la zone d’impact du 9 août 1945. Pour résumer, 3 jours après Little Boy sur Hiroshima, les américains avaient pris pour cible Kokura pour lâcher Fatman, leur 2e bombe atomique, quasiment deux fois plus grosse que la première. Mais la visibilité rendant le bombardement impossible, ils décidèrent changer de plan. Ils volèrent jusqu’à Nagasaki à la place, port réputé pour ses constructions navales militaires (240000 habitants), et prirent pour cible l’usine Mitsubishi…

 11h02. La bombe explose en fait à 500m au dessus de la cathédrale de la ville. Elle détruit complètement 1/3 de la ville, tue sur le coup 75000 personnes et en blesse le même nombre. Le reste de la ville, à moitié soufflé par l’explosion, brûle dans les minutes qui suivent sous la pluie noire  qui tombe du nuage atomique. 120000 habitants sont sans logement. Tout ce qui se trouvait à 2km de l’épicentre a été détruit en 3 secondes.

Le musée est complet en explications, témoignages et objets retraçant les événements d’avant, pendant et après l’explosion. Une fois de plus, la confrontation avec l’histoire nous a semblé importante. Comme à Hiroshima, la paix est le leitmotiv de tout le site, rempli de statues et de monuments couverts de guirlandes d’origamis faites par les enfants.

Il est déjà 16h, nous entamons une balade dans les rues de Nagasaki et nous trouvons un magasin « tout à 100¥ » sur 5 étages… Argh ! Achat compulsif, Hello Kitty, sortez de mon corps ! Les rues sont animées malgré le fait que ce soit une petite ville. Les rues piétonnes croisent les arcades commerçantes. Ce soir, le dîner se fera tranquillement à la guesthouse, avec au menu sushis, makis, tomates, salade… la routine quoi !

A l’instar de Kyoto où nous n’avons pas vraiment eu de coup de cœur (nous ne sommes sûrement pas restés assez longtemps), Hiroshima mais surtout Nagasaki sont des villes très agréables, à taille humaine et au mélange complet et complexe histoire/art/shopping/gastronomie.

Demain, le réveil sera tôt une fois de plus, direction Osaka pour deux jours. On va enfin pouvoir se poser un peu (il faut le dire vite).

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 15:00

Le 03/11/09

Ce matin, nous nous réveillons à l’heure, et c’est déjà pas mal ! Nous partons pour deux heures de train vers Hiroshima où nous passerons la nuit. A l’arrivée, nous sautons dans le tramway pour rejoindre notre nouveau domicile. Ici, pas de ticket, le trajet se paie à la sortie du tram, le tarif variant selon la distance parcourue. Personne ne triche, tout le monde paye et quand une personne a le malheur de tenter l’esquive, le « caissier » du tram lui court après (nous l’avons vu faire, c’est efficace !). Le métier de contrôleur ne doit sûrement pas exister au Japon.

Initialement, nous voulions visiter le site historique d’Hiroshima puis prendre le ferry en direction de l’île Myajima pour y voir ses temples et forêts. La journée étant déjà bien entamée et ne voulant pas tout faire à toute vitesse, nous ferons uniquement Hiroshima pour pouvoir en profiter sans courir.

Le temps de poser nos affaires, de faire deux-trois courses et c’est déjà l’heure de déjeuner. Xavier commande la nouvelle spécialité de la ville, le tsukemen, à savoir des pâtes seules que l’on trempe ensuite dans une sauce-bouillon un peu épicée, accompagnées de quelques tempuras (fritures de légumes et de crevettes). L’idée de ne pas avoir les pâtes dans un bouillon mais à côté fait fureur ici ! La révolution est en marche. Quant à moi, c’est une soupe énorme qui m’attend, comprenant un bouillon un peu gélatineux, des légumes, crevettes, pâtes et 2 ou 3 kilos d’ail émincé qui me coupent rapidement l’appétit. Xavier va devoir me supporter le reste de la journée, reste à tester l’efficacité des chewing-gums !

Il est temps à présent de voir les sites historiques. C’est d’ailleurs le jour férié pour la culture aujourd’hui. Les familles se baladent dans les rues et des écoliers sont venus en « classe verte ». Nous croisons des uniformes de toutes les couleurs et des petits viennent même discuter spontanément (mais en japonais) avec nous !

Nous sommes donc à Hiroshima. Tout le monde connaît plus ou moins l’histoire dramatique qui a frappé la ville lors de la seconde guerre mondiale. La première bombe atomique, lâchée le 6 août 1945 par les Américains lors du conflit les opposant au Japon. Aujourd’hui, rien ou presque n’y paraît. Seul le Peace Memorial Park est là pour nous aider à garder l’histoire en mémoire et promouvoir la paix. Nous y découvrons le A-Bomb Dome, un bâtiment en ruine situé à 160m de l’hypocentre de l’explosion. C’est un des quelques édifices qui a résisté tant bien que mal à l’explosion. Déclarés comme héritage mondial par l’Unesco, ces quelques murs de briques surmontés des restes de la structure d’un dôme resteront un éternel souvenir de ce qui s’est passé.

6 août 1945. Le ciel est bleu. Les Japonais, alliés avec les Allemands et les Italiens, ont déclaré la guerre aux Etats-Unis en bombardant par surprise Pearl Harbor quelques années avant. Le conflit dure et le Japon a déjà envahi une partie de l’Asie. Les Américains veulent faire cesser la guerre et lancent l’offensive en décidant de lâcher le « little boy » sur Hiroshima, un quartier général militaire. 8h15. La bombe atomique explose à 600m en hauteur pour en maximiser les effets. La cible est le centre de la ville. Pour voir l’étendue des dégâts, les Américains ont bien pris la peine de ne pas bombarder Hiroshima auparavant. L’explosion dévaste complètement les lieux sur plusieurs kilomètres et tue 90000 personnes d’un coup. Les radiations ont un effet « imprévu » et touchent même les personnes réfugiées dans les bâtiments encore debout. Les effets néfastes de la radioactivité se feront sentir sur la population encore pendant des dizaines d’années… Tout ça en quelques secondes.


De la théorie scientifique aux réalités crues des vestiges, le musée retrace les événements d’avant, pendant et après l’explosion de la bombe A. Le site entier est rempli de monuments pour la paix. L’animation du parc et le ballet des écoliers nous aide à digérer les émotions liées à la visite.


Après cette journée bien remplie, nous sommes contents de rentrer au chaud à l’auberge de jeunesse. Dans le salon, nous discutons avec un australien et un polonais tout en surfant sur internet et en regardant un match de basket NBA avec un bol de pop corn!

Ce soir, nous décidons de dîner à l’extérieur (waouh !) et après une longue quête pour trouver un resto qui nous donne envie (quand il n’y a aucune photo, c’est impossible de savoir ce qu’ils cuisinent), nous atterrissons dans un resto qui propose le hiroshima-yaki, LA spécialité de la ville. C’est un plat à tomber par terre ! C’est bon là, vous avez de quoi noter ?

Nous sommes installés à une table devant la plancha géante des cuisiniers. Et c’est parti : faites une crêpe très fine, et par-dessus mettez une couche de chou/soja cuit sur la plaque. Rajoutez 2 tranches fines de porc fumé, une couche de pâtes japonaises (les blanches en forme de spaghetti), faites cuire une omelette du même diamètre que la crêpe, ajoutez la sauce spéciale (comment ça, vous n’en avez pas ?), un genre de sauce barbecue mais plus parfumée, puis quelques rondelles d’oignons nouveaux. Tous ces aliments sont à poser en couche.

(Photo prise sur internet, on avait oublié l'appareil photo !)


Ca, c’est la recette de base. Ensuite vous pouvez rajouter selon vos envies, un œuf sur le plat, des herbes japonaises, du fromage, des crevettes… Ce plat est servi dans une assiette chaude en fonte. Et tout ça pour la modique somme de 6€ ! C’est frustrant de penser que les restaurants japonais en France se résument aux sushis/sashimis/fritures alors qu’il existe tant d’autres plats ici ! On s’est régalé !

Avis aux amateurs qui veulent essayer et nous envoyer la photo...

Le ventre rempli, nous rentrons nous coucher (dans notre chambre japonaise, sol  en osier et matelas-tatami). Nous repassons devant les ruines du A-Bomb Dome. L’endroit est aujourd’hui paisible.

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 11:01

Le 02/11/09

Cette fois, on se réveille à l’heure ! Les écarts de la veille se font encore un peu sentir, mais nous dormirons dans le train. Aujourd’hui, nous allons voir Nara, petite « bourgade » de 350.000 habitants !

Le centre culturel et religieux est concentré sur un seul et vaste endroit. Nous nous lançons donc dans notre promenade à travers les bois, les temples bouddhistes et les portes shintoïstes. Nous ne sommes pas tous seuls. Demain étant un jour férié, beaucoup de personnes font le pont et les écoles en profitent pour faire des visites. Le musée et l’exposition temporaire sont assaillis par les Japonais en quête de culture. Les queues s’étendent sur plusieurs dizaines de mètres, mais toujours de façon ordonnée… impressionnant !

Nous décidons donc d’arpenter les petits chemins escarpés du site. Nous arrivons au temple bouddhiste Kofuku-Ji. Il est agrémenté de pagodes à trois et cinq étages, la deuxième étant une des plus hautes du pays. Les écoliers qui nous saluent et nous regardent comme si nous étions des extraterrestres. Nous poursuivons notre visite en allant vers le fond du parc moins animé. Les lanternes en pierre croisent les daims en liberté. Les arbres commencent à vêtir leur couleur d’automne.

Nous passons devant des sanctuaires tous plus beaux les uns que les autres pour arriver à Nandai-mon, une énorme « porte » contenant deux statues en bois géantes, représentants les gardiens du lieu. Ces statues sont tellement réalistes qu’elles pourraient bouger sans que cela nous étonne !

Cette porte donne accès au temple Todai-Ji, dont le hall principal contient le Daibutsu, une énorme statue de Bouddha de 16m de haut, 437 tonnes de bronze et 130kg d’or… belles mensurations ! Pour l’abriter, les Japonais ont tout simplement construit autour le bâtiment en bois le plus grand du monde. Quand on pense que la structure actuelle, reconstruite en 1709, ne représente que 2/3 de l’original ! 

Allez, les daims commencent à se défier les uns les autres, c’est l’heure de retourner vers Kyoto. En rentrant, nous nous arrêtons à Ineri, pour visiter le temple Fushimi-Inari Taisha. Initialement construit pour honorer les dieux du riz et du saké, il est devenu petit à petit le lieu des prières pour la prospérité dans le travail. C’est un des sites les plus populaires au Japon, et pour cause,  il propose une promenade de plusieurs kilomètres à travers la forêt, passant à travers des centaines de torii rouges (portillons sacrés). C’est magnifique ! Les portes s’enchaînent et laissent place de temps à autres à des petits temples. Le chemin monte, descend, remonte, tortille… Le parcours est agréable malgré les quelques gouttes qui nous accompagnent. Le point culminant offre une vue sur la ville. Nous y passons au coucher du soleil. C’est tout simplement beau.

Allez, après cette journée bien chargée et remplie de nos pas à travers les sites, nous rentrons à l’auberge, au calme, pour reprendre des forces. Demain, la destination sera d’un tout autre caractère, nous partons à Hiroshima.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 19:30

Le 01/11/09

En personnes organisées que nous sommes, nous avions donc réservé tous nos billets hier afin d’éviter le train bondé de dernière minute. Ce matin, le programme est simple, se lever à 5h30, partir à 6h et sauter dans le train à 7h03. Simple.

Mais vu qu’on s’est réveillé à 6h15, c’est tout de suite plus marrant ! Xavier me jette le sac sur le dos et c’est parti, Tokyo-Express on va gagner ! On est arrivé 4 minutes avant le départ du train, autant dire que ça réveille. Les trains japonais sont plus larges et les places plus grandes que dans les TGV. En résumé, c’est très agréable de voyager en train ici !

3h plus tard, nous voici arrivés à Kyoto, ville de 1,47 millions d’habitants et 17 sites répertoriés à l’UNESCO. Après avoir passé une semaine à Tokyo, le changement est radical ! Tout a l’air plus calme ici, va-t-on s’y plaire ?

Nous posons nos affaires à l’auberge de jeunesse où nous allons partager une chambre avec un couple d’Indo-Australiens pour deux nuits. Et c’est parti pour la découverte de la ville. Nous commençons par le marché de Nishiki. Sous des arcades sans fin, des vendeurs de condiments, de poissons cuits, des traiteurs, des pâtissiers s’enchaînent. Et tout ce petit monde offre la possibilité de goûter à ses produits, nous en profitons donc pour satisfaire notre curiosité ! Nous achetons chez un traiteur notre repas de midi que nous allons manger sur un banc à l’abri car la pluie commence à tomber.

Puis nous rentrons dans un centre commercial dont le 1er étage est réservé à l’alimentation de haute qualité. Les Halles de Lyon puissance 345 !! Nous y trouvons même un des melons les plus chers du monde, emballé dans une boîte avec un papier cadeau pour la modique somme de… 70€ !

Le temps ne s’arrange pas, nous avons en plus laissé notre parapluie à la guesthouse (6ème sens quand tu nous tiens). On se pose pour s’abriter et boire un café bien chaud le temps que ça se calme… Mais c’est l’inverse qui se produit ! C’est sous une grosse pluie que nous partons nous balader dans le quartier de Gion, quartier des Geishas. Il faut savoir que Kyoto est la dernière ville au Japon où les « vraies » geishas habitent. Les rues sont très jolies, mélange de bambous, de mini-temples et de rues pavées. Mais quand il pleut, difficile de s’arrêter plus de 30 secondes. Nous marchons quand même une bonne heure et demie pour rejoindre l’auberge, un peu trempés mais nos vestes ont tenu le coup, à des endroits plus que d’autres.

A notre étage se trouve un grand living-room avec tables et canapés, idéal pour glander jusqu’à 19h car, coup de chance, ce soir, l’auberge de jeunesse fête ses 6 ans, soient bières à 200¥ (-de2€) et buffet gratuit. Nous passons la soirée à discuter (et boire) avec une Japonaise et un Clermontois !!

Akiko, jeune Japonaise de 32 ans, vivait à Tokyo auparavant mais elle a dû déménager à Kyoto après la mutation de son mari. Elle travaille donc dans l’auberge de jeunesse pour l’instant. Mais avant, elle écrivait des articles sur le vin ! Une Japonaise qui parle anglais et qui s’y connait en vin, c’est rare !

Quant à Nicolas le Clermontois, il est judoka et a décidé de vivre 1 an à Kyoto pour approfondir ses connaissances dans ce sport, apprendre le Japonais et monter un jumelage entre clubs français et japonais. Il travaillait auparavant dans une cave à vin en Bourgogne.

Nous avons passé une super soirée à discuter et manger des sushis et des chocolats japonais un peu bizarres mais délicieux ! C’était très intéressant de parler avec une locale et un expatrié pour avoir leurs points de vue sur le mode de vie japonais. On se rend compte également que les questions liées aux enfants ou au travail sont quasiment les même qu’en occident. Et comme Akiko est une japonaise très ouverte d’esprit, nous avons pu lui poser toutes les questions qui nous trottaient dans la tête.

Quelques verres de bières plus tard, la soirée se termine. Nous remontons dans la chambre en même temps que notre colocataire qui a l’air bien éméché ! Sa copine l’attendait en lisant dans le salon (un peu agacée ?). Il semblerait qu’il ait ronflé toute la nuit mais nous n’avons rien entendu, ouf !
Demain matin, réveil tôt et départ pour une journée à Nara, site historique qui comprend le temple en bois le plus gros du monde !

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 10:20

Le 31/10/09

Aujourd’hui, gros programme. On a fait le tour de ce qu’on voulait visiter ici, donc nous allons faire la paperasse et finir par une activité ludique (on se croirait au centre aéré !).

Première étape, activer notre Japan Rail Pass et réserver nos places de trains pour la semaine prochaine. Ce pass est encore une facilité donnée aux touristes désirant parcourir le Japon. Il faut l’acheter depuis l’étranger. Il va nous permettre de voyager de façon illimitée sur les lignes JR (et oui, car il y  plusieurs compagnies ici) pendant les 7 prochains jours. Nous avons pris nos 5 billets auprès d’une guichetière malentendante mais pas muette, avec une dextérité de folie sur son écran tactile et une efficacité remarquable. La SNCF n’a plus qu’à se rhabiller !

Billets en main, nous avons maintenant le temps d’errer dans les rues tokyoïtes avant le deuxième événement de la journée, le match de rugby comptant pour la Bledisloe Cup, opposant les All blacks néo-zélandais aux Wallabies australiens.

Nous retournons donc à Ginza, histoire de découvrir les rues où nous ne sommes pas encore passés. Un petit tour à Muji, l’équivalent d’Ikea ici mais de meilleure qualité. Quelques magasins par-ci par-là, puis c’est le moment tant attendu de manger. Nous errons au gré des menus pour atterrir au sous-sol d’un immeuble, dans un petit restaurant où l’on mange en face à face avec le cuisinier (comme le premier jour où nous sommes arrivés). On commande notre plat, un wok de porc dans une salade de choux comme sur la photo, le cuisto ne parlant pas anglais. Et surprise, le tout est accompagné d’un bol de riz, d’une soupe Miso, de condiments, et de tasses de thé chaud et froid. Un bonheur pour nos estomacs !

Requinqués et prêts à faire des kilomètres, nous partons en balade pour rejoindre le lieu de la confrontation nocturne, le National Stadium de Tokyo. Les buildings s’enchaînent, tous plus originaux les uns que les autres. On tombe sur un nouveau concept de magasin : le lieu est en fait un salon de thé à la mode locale, servant du café et thé gratuits, accompagnés de gâteaux gratuits aussi, le tout dans le but de vendre à la sortie des sachets (assez chers) des ces mêmes gâteaux. Et ça marche ! Les Japonais en raffolent et achètent en rafale. Nous, ces gâteaux au riz aux goûts salés divers et variés (algues, soja, etc.), ça n’est pas notre tasse de thé!

Nous approchons du stade. Nous n’avons jamais croisé autant de blancs depuis notre arrivée à Tokyo. Etonnamment ( !), les bars sont remplis de Wallabies trinquant leur bière avec l’adversaire.

Allez, c’est l’heure, la tension monte, chacun prend place dans ce stade circulaire à ciel ouvert. Les supporters Aussies sont là, les Blacks aussi, mais les Japonais dominent. Ils sont excités comme des puces et applaudissent sans retenue à l’annonce des joueurs. La ola vient chauffer l’ambiance. Les Japonais sont aux anges ! Les spectateurs étrangers assaillent les serveuses de bières ambulantes. Et arrive ce qui devait arriver, rupture de stock, il ne reste plus que du saké avant même le début de la deuxième mi-temps!

Les joueurs donnent tout ce qu’ils ont sur le terrain. Les plaquages sont rudes et les passes s’enfilent come des perles. Quelques politesses sont échangées en se frottant les oreilles. Le public japonais réagit à chaque action et est gratifié par deux beaux essais des Blacks et un essai de filou australien. 32-19 score final, nos voisins australiens font grise mine, les All Blacks restent les maîtres de la Bledisloe Cup.  C’était Xavier, en direct du National Stadium de Tokyo, à vous les studios.

Il est temps de filer chez nous. On a du pain sur la planche avec nos sacs à faire. Demain, départ pour Kyoto à… 7h03 !

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 15:57

Le 30/10/09

Et si ce matin, on attaquait par un petit tour à la machine à laver du quartier, comme ça, histoire d’avoir des vêtements qui sentent le propre. Allez, c’est parti pour un tour de tambour !

Après cette petite parenthèse Ô combien intéressante, nous partons nous balader au musée des sumos, faute d’avoir pu en voir en chair et en chair (la saison à Tokyo étant en septembre). Nous analysons leurs moindres faits et gestes grâce à la télévision du musée qui explique comment faire tomber son adversaire. Gare à vous maintenant ! Et sachez que si vous ne faites « que » 150kg, vous avez toutes vos chances de faire tomber votre adversaire de 200kg, il y a juste deux ou trois petits trucs à savoir, que nous nous ferons un plaisir de vous montrer.

A deux pas du musée, nous découvrons un petit nuage de calme sous forme de jardin, celui de Kyu Yasuda où il fait bon se relaxer quand on est un salary man (et ça marche aussi pour les touristes).

Il est temps d’aller déjeuner et nous découvrons une fois de plus qu’il est possible de manger bien, bon, beau et pas cher. Du riz et du bœuf en soi, ça n’a rien d’extraordinaire. Maintenant, imaginez une assiette en fonte, brûlante, où l’on a disposé au milieu du riz assaisonné au poivre, des grains de maïs et tout autour, des tranches fines de bœufs crus. Le but est de mélanger soi-même la viande pour qu’elle cuise. Une pierrade locale quoi ! Un délice ! (C’est bon, vous avez faim à présent ?!)

Nous continuons sur le thème du jour avec le musée historique Edo Tokyo. 400 ans d'histoire sont condensés dans 30 000 m², en deux zones : la zone Edo, qui s'étend de la création d'Edo à la Révolution Meiji, et la zone Tokyo, qui raconte l'histoire moderne de la ville. Il y a une réplique à taille humaine du pont Nihonbashi (sur lequel nous étions passés, et avant sa destruction lors des bombardements américains) et plusieurs maquettes très précises, à taille réelle ou en miniature, reflétant la vie quotidienne au XVe siècle. Des tas d’écoliers courent dans tous les sens pour recueillir les informations demandés par leurs professeurs et comme c’est un musée très ludique, ils ont l’air de s’éclater comme des fous !

Nous sommes au milieu de l’après-midi, la mission « musée » est remplie. Nous décidons donc de rejoindre à pied le quartier de Shibuya pour l’explorer plus en profondeur. Pour s’y rendre, nous avons le plaisir de passer par le grand parc Yoyogi et ses arbres majestueux. L’ambiance y est très calme, limite spirituelle (ha houuuuuu), le chemin est bordé par des grands arbres aux branches entrelacées et non loin se situe le sanctuaire Meiji Jingu. Une vraie forêt dans la ville !

A la sortie du parc, nous arrivons du côté d’Harajuku (le quartier des Cosplays, ados qui se déguisent en personnages de mangas). C’est vendredi après-midi, beaucoup de lycéens se pressent dans les magasins. Nous nous arrêtons chez un petit glacier pour goûter à la fameuse crêpe-roulée-en-cône locale avec une boule de glace et des morceaux de fraises, pas mal du tout !

Deux Japonaises en profitent pour nous accoster et nous poser des questions pour un institut de sondage chargé d’analyser les besoins du touriste et de proposer des améliorations sur le service rendu (difficile de faire mieux que les Japonais !).

Il est temps d’aller voir du côté de Shibuya (qui est dans le prolongement du quartier d’Harajuku) pour le plaisir des yeux. Les magasins sont toujours aussi beaux à l’intérieur comme à l’extérieur.  Nous avons même trouvé notre magasin de meubles fait avec du matériel de récupération… il ne reste plus qu’à s’installer ici !

La nuit est tombée depuis un bon moment déjà, nos jambes commencent à rouiller, on rentre à la guesthouse pour préparer notre repas du soir.

Demain, la journée sera sur le thème du sport !

 

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 14:46

Le 29/10/09

IL est 5h, Tokyo s’éveilleuh (facile celle-là)… et ça sent le poisson !

Nous nous sommes levés (tant bien que mal) à 5h ce matin pour aller tâter du thon géant au marché aux poissons de Tsukiji. Pour vous donner une idée sur ce petit marché de quartier, c’est environ 2246 tonnes de poissons qui sont vendues ici chaque jour. Certaines familles de poissonniers sont là depuis 20 générations. Et effectivement, jusqu’à 8h du matin, ça n’arrête pas !

Tous les poissons et animaux marins sont représentés. Certains stands sont spécialisés dans le thon géant et leurs vendeurs le découpent avec une précision et une dextérité sans faille, tout en finesse. D’autres ne vendent que des coquillages. Certains ne vendent que le meilleur du poisson, le gras du thon valant une petite fortune pour les amateurs de sushis… Il y en a pour tous les goûts.

La vente à la criée donne le top départ à 5h du matin. A partir de là, le marché est en émulsion constante. Cela se traduit par les trajets incessants et dans tous les sens de petites voitures transportant des cartons de poissons ou des thons entiers.

Entre 6h et 7h, on peut voir les thons se faire découper à la scie et au couteau géant en forme de sabre (besoin de deux personnes), les anguilles sont encore dans les bacs où l’eau vire au rouge, les crabes attendent patiemment leur tour, et nous, nous sommes au milieu de tout cela, les yeux encore un peu collés mais très heureux de participer à cela. Tout va vite mais les gens sont souriants et gentils avec nous. Même Hank et Sally ont eu leur petit moment de gloire à côté d’un poisson énorme !

Vers 7h, les poissonniers préparent les filets de poissons commandés par les restaurateurs et autres professionnels. A 8h, on remballe tout, les étals se vident peu à peu, les planches à découper sont au repos et nous, on ressort avec des poissons pleins les yeux !

Il est temps pour nous de se jeter quelques sushis derrière l’épaule. A la sortie du marché, nous longeons des petites poissonneries, des petites échoppes vendant des soupes revigorantes, sushis, coquillages...

Comme nous sommes plutôt dans le sud de la ville, nous décidons de prendre le fameux skytrain Yamanote (un métro en hauteur) pour rejoindre le quartier d’Odaiba tout en surplombant la ville. La vue est impressionnante. Les buildings et immeubles de toutes les formes défilent sous nos yeux (sauf pour Bérengère qui fait un petit somme à la mode locale).

Nous voilà arrivés à destination. Odaiba est un quartier récent qui a été construit en gagnant du terrain sur la mer. Les Japonais aiment s’y rendre le week-end pour faire du shopping, aller au cinéma, au musée, boire un verre sur les quais aménagés, dorer sur la plage artificielle ou aller dans le parc à thème dédié aux Onsen (bains chauds japonais). Notre promenade commence. On passe devant le siège de la chaine Fuji TV  dont le bâtiment, une fois de plus à l’architecture ultra moderne et avec une conception en aluminium, permet aux touristes de monter pour avoir une vue imprenable sur Tokyo. Nous passons notre tour, ayant déjà fait cela à Shinjuku. On préfère se diriger vers la Statue de la Liberté locale, une réplique de la réplique du pont Grenelle offerte au Japonais. On longe la baie, en passant sur la plage… Kuta est bien loin !

Après s’être bien baladé, nous avons décidé de rejoindre l’autre côté de la baie en passant par le Rainbow Bridge. Le pont, long de 1523m, supporte sur plusieurs niveaux, des voies express et une voie de train. Le trafic est dense et continu. Un passage est spécialement conçu sur le bord du pont pour les piétons. Autant vous dire que la vue est magnifique, que c’est très haut et même un peu flippant !

Il nous faut une demi-heure pour traverser la baie et rejoindre le port des marchandises. Encore quelques centaines de mètres et nous voilà arrivés à l’embarcadère Hinode, où une sorte de bateau-mouche va nous amener jusqu’à Asakusa. La traversée dure 35 minutes, et après le Skytrain et le passage sur le pont, c’est encore une autre manière de voir Tokyo qui nous est donné. On peut apercevoir certaines subtilités architecturales, redécouvrir les ponts sur lesquels nous sommes passés auparavant et voir les différents canaux de la ville. Et piquer un petit roupillon (re-Bérengère).

Après un passage au supermarché pour le repas de midi (ou plutôt de 15h, éh oui, déjà !), nous rentrons à la guesthouse déguster notre repas avant de sombrer dans un sommeil profond ! La journée a commencé très tôt !

Demain, est un autre jour. Et il sera sûrement bien rempli une fois de plus.
Amis philosophes, à bon entendeur salut !

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