Le 01/08/2010
Ce matin, le décollage du lit est bien long. Difficile de se faire à l’idée que nous allons rester ici une dizaine de jours, sans prendre un bus, aller dans une nouvelle auberge ou bouger de chambre ! Le temps est légèrement nuageux, mais les températures sont plus clémentes. Allez, on se motive, et nous voilà dehors !
Première visite : Broadway. Cette avenue connue pour ses spectacles et comédies musicales s’étend du sud de Manhattan jusqu’à Harlem et plus encore vers le nord. Dans l’Upper West Side où nous sommes, la rue est déjà active avec ses marchands de fruits ambulants. Les touristes sont déjà un peu partout mais ce n’est rien comparé à ce qui nous attend !
Nous décidons de tenter la descente vers le sud et de voir jusqu’où ça nous mènera. Mais le parcours est parsemé d’embuches ! Premier arrêt chez Zabar’s, une épicerie bien connue des gourmets locaux pour ses produits de qualité. Fromages affinés, olives, confitures, cafés en grains, petits plats cuisinés… le lieu a beaucoup à offrir, et plus encore avec son magasin d’ustensiles de cuisine à l’étage. Une étape obligatoire et non négociable pour Bérengère, vous l’aurez compris.
Nous continuons notre balade, tombons sur des camions de glaciers, croisons des américains l’Iphone dans une main, le café dans l’autre. Sur la route les taxis défilent, et jaunes de préférence.
Nous atterrissons au Gray’s Papaya, un spécialiste des hotdogs offrant un prix spécial « récession ». Pas mauvais tout ça, il faut bien l’avouer mais pas forcément copieux.
La suite de notre errance nous mène jusqu’au Alice Tully Hall, mais surtout au Lincoln Center. Ce complexe de 6,5 hectares réunit une dizaine de salles de spectacle.
Il a été construit dans les années 60 sur la San Juan Hill, en lieu de place des blocs d’immeubles où avaient été tournées les scènes d’extérieur de West Side Story. Le soir, le bâtiment est un festival de lumière et de transparence, il paraît. Là, il cache bien son jeu, même si les escaliers lumineux où s’inscrivent des mots de bienvenue (ou autre) nous donnent un indice.
Nous coupons par le Dante Park pour continuer sur Broadway. Les buildings commencent à se dresser les uns après les autres. Nous passons le bout de Central Park (que nous longeons depuis le début) puis Columbus Circle et arrivons dans la zone plus branchée de l’avenue.
Les salles où sont filmés les shows d’actualités avec David Letterman par exemple et les magasins s’affichent avec les panneaux lumineux colorés. Il faut tout faire ici pour taper à l’œil du passant.
Un marché s’est improvisé ce dimanche et réserve la rue aux piétons. T-shirts en pagaille, popcorn, frites et sandwichs, un peu de tout et de n’importe quoi, vous voyez le tableau.
Les touristes et les locaux affluent à la recherche de la bonne affaire. Certains bifurquent et entrent dans le magasin M&M’s, car oui, les magasins sont ouverts pour la plupart. Ils vont acheter pour leurs enfants en transe un des goodies ou un sachet des fameux bonbons avec des couleurs inconnues sur le marché.
La frénésie ambiante nous mène jusqu’à Times Square. Toutes les enseignes des théâtres de Broadway sont présentes. Avec plus de 60 panneaux géants et 64km de néons, l’endroit donne l’impression d’être dans sous une lumière artificielle même le jour, presque hypnotisante. 27 millions de visiteurs se ruent ici chaque année et y dépensent près de 12 milliards de dollars. Qui dit mieux ? Il tire son nom du New York Times qui siège à quelques pas de là.
Les gens font la queue au TKTS Booth, un comptoir de vente de billets pour les spectacles du jour à moitié prix. Nous tenterons notre chance un autre jour.
Nous échappons la frénésie ambiante pour tomber sur la 6e avenue. La zone est plus tranquille. La rue nous mène au Radio City Music Hall, la salle de spectacle située dans le Rockefeller Center, un complexe de 14 bâtiments.
C’est dans ce lieu que se produisent notamment The Rockettes, un groupe de danse féminin qui perdure depuis 50 ans. C’est là aussi qu’est organisé chaque année à l’époque de Noël le Radio City Christmas Spectacular, l’un des shows les plus regardés aux États-Unis. Devant et dedans le magasin officiel de la salle, des troupeaux de jeunes filles gloussent en se rêvant en Rockettes. Peut-être un jour, qui sait ?
Nous quittons désormais les gratte-ciels et entrons dan Central Park. La première impression est particulière. Pensiez-vous que le parc était traversé par une grande rue, bon, parcourue uniquement par des calèches et des taxi-vélos mais une grande rue quand même ?
Central Park, un rectangle de 340 hectares au beau milieu de Manhattan et là depuis 1870. Sur l’herbe, les gens ont trouvé leur place, côte à côte, ensemble ou bien juste voisins, il y a de la place pour tout le monde et tout le monde se mélange.
Le ciel vire un peu au gris mais ça ne décourage en rien ces visiteurs du dimanche.
Plus loin, les terrains de baseball publics sont pris d’assaut par les compétitions entre les équipes de quartier, de potes ou autres. Les joueurs prennent chaque partie au sérieux, le baseball c’est sacré !
Nous nous baladons tranquillement puis sortons, le lieu nécessitant plus d’une promenade pour l’appréhender pleinement.
Nous continuons notre chemin jusqu’à l’hôtel. Il se fait tard et nous en avons plein les pattes.
Demain, qui sait ce que nous ferons ?