Ca y est, la boucle est bouclée, London/London, puis la France d’un battement d’aile. Nous voilà de retour au pays !
Onze mois de voyage, onze mois de souvenirs et de lieux magiques, pas trop de galères, plutôt des anecdotes, des paysages somptueux, des odeurs, des couleurs et de belles rencontres, surtout lors de nos petits road-trips collectifs sur Java et Uyuni.
Donc voilà, les articles vont s’espacer maintenant. On verra bien. On vous remercie pour votre lecture du blog et vos commentaires qui nous ont bien fait plaisir au loin. On espère vous avoir montré du pays en vous faisant participer au voyage.
On remercie également ceux qui nous ont accueilli, le clan néo-calédonien des Guichon, Thomas le Londonien, Nicole et sa vodka-lemon-lime-bitter, Mike et les siens pour le repas familial néo-zélandais, Oana & Co. sur son île de Waiheke, avec une mention spéciale pour Sandrine et Bernard et leurs amis (vous avez trop assuré !). Un clin d’œil aussi au Motu Mahare, petit bout de paradis chez qui nous avons bien déconnecté.
Merci aussi à ceux qui sont restés et qui nous ont permis de voyager l’esprit léger (merci les parents, les familles, Black Juju et la Chicco family), à ceux qui nous ont envoyé leur soutien et transmis leurs encouragements… parfois gastronomique, et bien sûr Jésus qui était là à tous les instants, dans nos cœurs… euh, crédible ?
Difficile de nommer tout le monde. Et merci à tous ceux qu’on oublie (parce qu’ils sont des milliers, vous vous en doutez !).
Il n’y a pas de pays que nous avons préféré à d’autres. La diversité des endroits nous a permis justement de ne pas comparer. Nous avons eu des coups de cœur, sommes restés bouche-bée parfois par de telles beautés naturelles et une chose est sûre, il va nous falloir un bon moment pour « digérer » l’année qui vient de s’écouler à toute allure. Car si au départ nous ne réalisions pas trop ce que nous faisions et ce qui nous attendait, à l’arrivée nous ne réalisons toujours pas trop ce que nous venons de faire !
Nous tenions quand même à nous cirer les pompes deux minutes car nous avons réussi à écrire chaque jour un article même quand la flemme était plus grande qu’un pancake américain, c’est vous dire !
En tout cas, on s’est bien marré et c’est avec une certaine émotion que nous allons tâcher de garder soigneusement tous ces souvenirs dans nos têtes… Une sacrée expérience, ça c’est sûr. Maintenant, place à la suite, aux futurs projets, et ça promet !
En ce moment, nos deux loustics sont à l’aéroport de JFK en direction de Londres. J’en profite donc pour résumer un peu nos derniers jours sur le sol américain, yeah my man !
Donc, comme prévu nous sommes allés rendre visite à mon pote Barack et sa girl Michelle à Washington DC. Ils avaient tellement insisté…
Ils n’ont pas changé ces deux-là, toujours un mot pour rire ou pour complimenter. Sally a pu chiper deux ou trois recettes à Michelle qu’elle me fera en rentrant à Barbie Land.
Après Washington DC, nous avons pris l’hélicoptère de Bloomberg pour rejoindre Gotham City, autrement dit New York.
Nous l’avons joué soft en nous déplaçant à pied et en métro. Il faut être « fit » pour le retour, sinon les copains n’hésiteront pas à se moquer de moi. Sally a pu assouvir sa folie shopping et make-up, les affaires sont partout ici !
Je l’ai ensuite amené au parc de la High Line pour un rendez-vous romantique, loin de cette frénésie ambiante. Vous me connaissez, je sus un gars comme ça.
On a pu faire du toboggan, on s’est bien marré !
Quelques visites pour voir l’avancement des travaux du building que nous avions commandé sur plan et du jardin qui va avec. Ma foi, ça nous plaît bien !
On a également fait une bonne fiesta avec les copains, au salon de coiffure de Rudy. Ca se passe comme ça ici, à la cool !
Et voilà, le séjour touche à sa fin. Nous rentrons avec autant de souvenirs que notre cerveau peut en contenir. Nous avons vu des endroits paradisiaques, rencontré des gens adorables et heureusement que nous nous sommes imposés dans le voyage car sinon, je pense que cela n’aurait pas été pareil. Vous n’êtes pas d’accord ?
Mais ne vous inquiétez pas, nous avons signé un contrat d’exclusivité avec Xavier et Bérengère. Nous serons donc encore du voyage la prochaine fois. :)
On vous kisse bien fort les loulous, on vous dit qu’on vous aime et surtout à bientôooot ! Take care!
Hank
PS : Si ça vous dit, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à notre album, et je crois que les deux autres ont mis en ligne leur cinquième et dernier album sur leur périple aux US. A vous de jouer !
Nous parvenons à nous extirper du lit sans même faire sonner plus de douze fois le réveil. Ce matin, nous allons nous joindre à la foule de la Canaan Baptist Church of Christ, à Harlem.
Situé au nord de Manhattan, à partir de la 96th Street, ce quartier compte près de 260 000 habitants, soit 17% de la population totale vivant sur l’île. Toutes les religions sont représentées à Harlem, mais le quartier est connu comme l'un des foyers du christianisme et de ses nombreux courants. On compte près de 400 églises !
Nous rejoignons donc une église située à 20 rues de notre hôtel en longeant un Central Park encore calme. Il fait déjà chaud et nous savons que nous sommes arrivés car devant nous se dresse, à l’entrée, une file plutôt longue de touristes. Pourtant il y avait le choix et nous ne sommes pas allés voir une messe dans l’Église baptiste d'Abyssinie, la plus connue d’Harlem. Nous attendons donc patiemment pendant que les habitués, vêtus de leurs plus beaux habits et chapeaux fassent leur entrée.
Allez, c’est notre tour. Nous devons poser nos sacs à l’entrée et selon si l’on souhaite voir la messe entièrement ou non, nous devons aller à l’étage ou bien nous pouvons nous joindre aux pêcheurs locaux. Ne voyant pas vraiment l’intérêt de partir avant la fin, nous filons nous asseoir.
Nous n’avons pas le droit de prendre de photos. Il faudra donc faire avec nos explications et votre imagination. La Canaan Baptist Church of Christ existe depuis 1932. Des personnes comme le Docteur Martin Luther King Jr., l’archevêque sud-africain Desmond Tutu et le Révérend Jesse Jackson, ont prêché en ses murs. C’était même la première destination de Nelson Mandela lors de son premier voyage aux Etats-Unis en tant que président.
L’église, ressemble plutôt à une salle blanche très simple, une scène et des bancs formant un demi-cercle divisé en trois parties. La scène est partagée par le chœur et les différentes personnalités religieuses dont le Révérend Dr. Thomas J. Johnson Sr. Le pianiste, le bassiste et le batteur qui accompagnent le chœur, se tiennent sur le côté.
La messe se divise en plusieurs parties. D’abord, il faut mettre tout le monde dans le bain avec un enchaînement de deux gospels qui donnent littéralement la chair de poule. Puis, nous avons le droit à la prière du sacrifice avant de passer à la première quête. Des dames vêtues de blanc reconnaissables à leur petit chapeau rouge sont chargées de passer les corbeilles à chaque rangée. Le révérend prend ensuite la parole pour remercier les visiteurs étrangers d’être venus. Nous devons donc nous lever pour recevoir les remerciements de nos voisins.
S’en suit un petit passage assez étonnant, la danse de la transe à la sauce américaine. Un jeune homme arrive sur scène pour illustrer par de la danse que nous appellerons ultra-contemporaine et des gestes très saccadés une chanson religieuse qui passe en fond. Il semblerait que les gens soit plutôt friands de cette partie de la messe car les applaudissements fusent à la fin du show.
La deuxième partie de la messe consiste à une autre quête, mais cette fois-ci, les habitués donnent carrément des enveloppes d’argent. Après la lecture d’un passage de la bible, une sénatrice, une politicienne, une vraie, blanche qui plus est, vient faire un speech sur scène… La religion est toujours autant mêlée à la politique ! Elle finit même son discours par un « God Bless you ! ».
Puis un autre chant avec un pianiste en furie remet tout le monde dans le rythme. Mais nous ne sommes pas à un show, et c’est un sermon de 45 minutes qui est ensuite donné par le chef de l’église. Comme on peut l’imaginer, la voix se fait de plus en plus forte et les « amen », « thank you my Lord » de plus en plus nombreux quand le speech touche à sa fin. Nous finissons par une petite bénédiction où tout le monde se donne la main et voilà. C’était une expérience très intéressante mais elle montre bien l’importance et la place de la religion dans la vie quotidienne des ses « clients ».
Nous repartons tranquillement dans nos quartiers, passons au supermarché pour trouver de quoi déjeuner et rentrons à l’hôtel.
Nous ressortons quelques heures plus tard pour parcourir la dernière partie de Central Park que nous ne connaissons pas encore, le côté nord. L’ambiance est tout à fait différente, les touristes montent rarement jusqu’ici. Les populations noires et latinos se détendent autour d’un pique-nique, jouent au base-ball ou à la pelote à main-nue.
Nous croisons une piscine découverte, un lac artificiel où des pêcheurs tentent de trouver un poisson assez naïf pour mordre à l’hameçon, ou encore des bancs attendant les lecteurs de passage.
Nous sortons rapidement du parc pour aller voir des graffitis dans un collège du quartier El barrio de Harlem.
Mais cela n’a rien de folichon. Nous repartons donc dans la verdure, l’après-midi touche déjà à sa fin.
Ce soir, nous avons pour mission de ranger nos affaires sans faire exploser nos sacs, car demain, nous prendrons l’avion en fin d’après-midi pour Londres. La boucle est presque bouclée !
Aujourd’hui, pas de musée au programme. Pas de MoMA, pas de Metropolitan, nous squeezons ces étapes « incontournables » d’un passage à New York pour nous consacrer à un autre lieu historique : Brooklyn.
Nous sautons donc dans le métro (éh oui, une fois de plus), retrouvons cette chère clim et ces demoiselles et leurs pieds aux ongles vernis (apparemment une obligation ici, environ 9 femmes sur 10 ont les ongles peints), puis partons vers l’arrêt Chambers St.
Nous traversons ensuite une partie du parc du City Hall, apercevons le Woolworth Building, un « petit » gratte-ciel de 60 étages, puis aboutissons à l’entrée d’un autre icône emblématique de New York, le Brooklyn Bridge.
C’est l’un des plus anciens ponts suspendus des Etats-Unis. Sa construction fut chaotique et marqué par des drames, mais la dernière tragédie reste la pire. Peu après son inauguration en 1883, lors de l’ouverture aux piétons, quelqu’un dans la foule s’écria soudain, peut-être pour plaisanter, que le pont s’écroulait. Une énorme bousculade s’en suivit, provoquant la mort d’une douzaine de personnes.
Le pont a attaqué son deuxième siècle d’existence par une rénovation complète (1980) qui le rend plus majestueux que jamais, certains le considèrent même comme le plus beau pont du monde… sûrement des New Yorkais !
Nous passons donc sur la promenade et traversons l’East River. La foule est là, il fait beau, tout le monde en profite. Le chemin est séparé en deux avec une piste cyclable où il ne vaut mieux pas s’aventurer sous peine de collision ou tout simplement de quolibets.
En contrebas, les voitures défilent avec plus ou moins de chance suivant le côté où vous allez et des embouteillages sur lesquels vous tombez. Les touristes prennent la pose devant la vue magnifique sur le Lower Manhattan. D’autres marchent la tête vissée en avant sans se retourner.
La balade reste agréable malgré la foule, dont une partie ne dépasse pas le premier pilier.
Juste à côté se trouve le Manhattan Bridge, mais peut-être le verrons-nous de plus près tout à l’heure.
Nous arrivons donc dans Brooklyn, le borough le plus vivant de New York à l’heure actuelle. Quartier en vogue mais aussi lieu de résidence familial depuis des générations, le coin accueille aujourd’hui la réhabilitation de vieux entrepôts et la réalisation de parcs sur les docks inutilisés.
Nous attaquons par Brookyln Heights, le plus ancien quartier de New York et le premier à avoir été classé monument historique. Plusieurs bâtiments de grès brun datant du 19e siècle, couvrant plusieurs styles architecturaux sans que cela ne choque, se suivent dans des rues ombragées et tranquilles. Le coin est calme, agréable. Un petit bonheur.
Nous passons devant la maison de l’écrivain américain Truman Capote puis rejoignons l’attraction numéro un du quartier : la Brooklyn Heights Promenade. Elle passe par-dessus la voie rapide Brooklyn-Queens Expressway et offre elle aussi une belle vue sur le Lower Manhattan et New York Harbor. En contrebas se dessine le futur du Brooklyn Bridge Park, qui vise à offrir aux habitants de la verdure sur le front de mer.
Nous filons sur la promenade, tranquilles. Des jeunes photographes font un shoot dans un des lieux désaffectés.
D’autres lisent ou tout simplement admirent la vue et la Statue de la Liberté (même si elle est un peu loin !).
Nous arrivons ensuite au pied du Brooklyn Bridge pour rejoindre Fulton Landing, lieu historique américain, mais on vous passe les anecdotes.
Nous passons ensuite devant une file sans fin de passants, une glace à la main pour certains. Tous ces gens sont prêts à attendre plus d’une heure pour avoir une pizza de chez Grimaldi’s… Jusqu’où iriez-vous pour une pizza ?!
Un petit tour de l’autre côté du pont pour y découvrir un autre espace vert puis nous partons dans les petites rues pavées de Dumbo (Down Under the Manhattan Bridge Overpass… difficile à deviner !), coin hippy-bobo-cool du quartier.
On y découvre le Jane’s Carousel, empaqueté dans un entrepôt pour être posé plus tard sur un pavillon dessiné par Jean Nouvel, entre les deux ponts, dans le cadre des travaux de réalisation du parc. Le contraste est bizarre. Avez-vous déjà vu un si grand carrousel dans une pièce si petite ?
Un tour maintenant sous le Manhattan Bridge et hop, voilà que Xavier entre furtivement chez un coiffeur pour une tonte en règle.
Quelques centimètres en moins plus tard, nous voilà en haut de ce pont centenaire, sur la promenade qui nous ramène sur l’île de Manhattan. Celui-ci a un autre charme, avec les rames de métro qui passent dans un bruit démentiel et provoquent des vibrations qui nous remuent le bout des ongles. La vue sur son voisin est sans pareil. La balade est bien plus calme, nous ne croiserons pas plus d’une dizaine de marcheurs !
De l’autre côté, nous débouchons en plein Chinatown. L’entrée (sortie ?) du pont, quant à elle, est digne d’un temple romain. Certains font bronzette sur le toit de leur immeuble, au milieu des graffitis, une autre interprétation du romantisme.
A la sortie du pont, on se croirait de retour à Bangkok, onze mois auparavant, tellement les Chinatown se ressemblent. Les odeurs sont les mêmes, les objets, les magasins, les gens aussi. La comparaison nous fait sourire.
Nous effectuons une petite visite du quartier, passons la frontière imperceptible ou presque de Chinatown avec Little Italy...
... puis tombons dans un des multiples magasins de souvenirs tenus par des indiens (d’Inde, mais faut-il le préciser ?). Bérengère y teste une dernière fois ses talents de négociatrice avec un succès plus ou moins satisfaisant.
Allez, la journée a été longue une fois de plus. Nous sautons dans le métro, mais cette fois pour retourner à l’hôtel. Que nous réserve notre dernière journée à New York?
Qui dispose d’un budget annuel de 200 millions de dollars, a une superficie de 340 hectares et a 137 ans ? Aujourd’hui, nous allons passer un bon moment à découvrir Central Park, car c’est de lui dont il est question.
Nous attaquons donc la balade à l’entrée de la 96th Street, petite rue bordée d’arbres et de devantures de maisons qui donnent envie d’habiter le quartier.
Nous sommes directement dans le bain en empruntant une piste réservé aux marcheurs et aux joggers, qui longe sur 2,5 kilomètres le lac artificiel le plus important du parc, le Jacqueline Onassis Reservoir. Mais saurez-vous trouver le film qui a été tourné en partie à cet endroit précis ? On vous aide, il date de 1976…
La vue est absolument superbe, le temps est au beau fixe et le calme ambiant nous fait oublier la folie de cette ville qui ne dort jamais.
Nous continuons notre errance jusqu’au Great Lawn. Une gigantesque pelouse bordée de platanes, qui fait le bonheur des joueurs de softball (il y a 8 terrains) et de basket-ball. Chacun trouve sa place pour pique-niquer, faire une sieste ou discuter.
Nous nous enfonçons un peu plus dans les petits sentiers du parc. Les écureuils font des battles avec les oiseaux, les habitués des lieux lisent leur bouquin à l’ombre, bref, c’est tranquille !
Nous voilà à présent devant la fontaine Bethesda, surmontée de l’Angel of Waters. Elle fait le bonheur des passants qui font une pause en se rafraichissant les pieds. Tout près, un autre lac artificiel permet à qui le veut de tester ses aptitudes de rameur en louant une barque pour quelques heures. Avec quelques embouteillages romantiques sur le parcours !
Un peu plus loin, sorti de nulle part, se trouve le Belvedere Castle. Ce château date du 19e siècle et fait le bonheur de petits et des plus grands.
Nous croisons des futurs mariés en train de se passer la bague au doigt. Par là, un micro-amphithéâtre pour des acteurs en herbe, par ici un véritable champ de fleurs. Ce parc recèle de petits endroits « secrets » qui contrastent parfaitement avec les grandes allées de bitumes traversant le parc.
Nous finissons notre belle balade en passant par le Mall, une longue allée bordée de statues. Soudain, une musique nous interpelle. Nous décidons d’aller voir de plus près. Un groupe de break-dancer est en plein show, avec humour et agilité, pour le plus grand plaisir des passants. D’ailleurs, rien ne vous choque sur la photo ?
Allez, il est temps de sortir de ce calme de verdure pour rejoindre la jungle ambiante (bon, on exagère un peu). Aux abords du parc, la foule est partout. Les vendeurs de glace font leur choux-gras et les pousse-pousse tentent tant bien que mal de convaincre les touristes de monter dans leur « carosse » (avec comme principal argument : « le parc est bien trop grand pour le parcourir à pied »).
Nous voilà de nouveau sur la Fifth Avenue, près de la 57th Street. La fourmilière est en marche. Nous entrons dans la Trump Tower, un gratte-ciel tout en doré bling-bling où un Starbucks a trouvé ses quartiers (étonnant, non ?!).
Nous sommes ensuite engloutis par le NBA store qui regorge de produits collector signés des plus grands basketteurs. Ici aussi, la fièvre acheteuse fait un carton et nous fait fuir par la même occasion !
Ensuite, le programme se doit d’être modifié… Nous avions prévu d’aller au MoMA, le Museum of Modern Art, mais l’entrée étant gratuite ce soir, la queue de visiteurs, tenez-vous bien, longe trois des quatre murs extérieurs du musée. Et on parle de murs de gratte-ciel, alors imaginez les kilomètres d’attente !
Nous avons eu la chance de faire de très beaux musées pendant le voyage. Nous nous gardons donc celui-ci pour la prochaine fois, lorsque nous reviendrons, un jour (en hiver ?). Nous attrapons donc un métro pour remonter dans nos quartiers et profiter tranquillement de la soirée qui arrive à grands pas.
Et une fois n’est pas coutume, nous nous faisons plaisir dans un autre restaurant italien du quartier. La nuit est tombée, il fait bon dehors et les New Yorkais se sont fait beaux pour le week-end. Et nous, nous profitons pleinement des derniers moments dans cette ville à part.
Ce matin… non… Ce midi, car oui, nous n’attaquons la partie intéressante de la journée que maintenant, nous testons le déjeuner healthy américain. Après une bonne salade pour l’un et une soupe de lentilles pour l’autre, nous filons d’un coup de métro vers New York Midtown. Et comme par hasard, le plus grand Macy’s du monde de l’univers (les Galeries Lafayette en version US) se trouve juste à la sortie de la bouche de métro. Que les choses sont bien faites, n’est-ce pas Bérengère ?
Après avoir enchaîné les montées et descentes avec les escalators en bois du premier au dernier étages, parcouru en long en large et en travers les allées remplies de vêtements de chaque niveau avec une rapidité sans pareil, Bérengère ressort bredouille. Argh. Xavier lui, pendant ce temps, patiente devant une démonstration du nouvel accessoire X-Box, le Kinect. Plus besoin de manette, un capteur optique détecte vos mouvements et les retransmets à l’écran. D’où une bonne partie de bowling dans la télé du salon. Un beau progrès technologique, mais pourquoi ne pas aller tout simplement au bowling ? A vous de voir.
Allez, on repart et nous revoici dans les rues chaudes et bruyantes de la Grosse Pomme. Au bout de l’avenue se dresse majestueusement un Empire State Building qui joue avec les nuages. Toujours aussi impressionnant.
Nous bifurquons sur la Fifth Avenue (ou 5e Avenue si vous préférez la version française) et tombons sur Grand Central Terminal. Terminée en 1913 et souvent appelée Grand Central Station, cette gare est un magnifique édifice d’inspiration Beaux-arts (et bien oui !). Pour le côté chiffres, elle compte le plus grand nombre de quai au monde pour une gare : 44 au total, qui donnent sur 67 voies, réparties sur deux niveaux. A côté des quais se trouve une galerie marchande et plusieurs restaurants dont le plus connu est l’Oyster Bar.
Le hall principal est le cœur de la gare. On y trouve les guichets d’époque, partiellement inutilisés et au centre, au dessus du bureau d’information, une pendule à quatre faces qui est un des symboles majeurs du lieu.
Les gens défilent dans tous les sens. L’animation est continue, rythmée par l’arrivée des trains de banlieue. Grand Central Station est un lieu de rendez-vous qui fait partie intégrale de la vie des New Yorkais. C’est aussi une star qui apparaît autant en littérature qu’au cinéma, avec La Nuit du Renard de Mary Higgins Clark par exemple, ou plus récemment dans le film Je suis une légende avec Will Smith (et bien d’autres avant).
Dans un des halls d’entrée, une exposition sponsorisée par Post-It colore les lieux. Un tableau uniquement recouvert des fameux papiers collant se dresse face aux voyageurs tandis qu’un autre plus intriguant attire leur regard. Mais saurez-vous nous dire avec quoi il est fait ?
Nous ressortons de la gare et passons devant le Chrysler Building, un gratte-ciel de 320m datant de 1930, avec un style Art Déco cette fois.
Nous l’avions vu la veille depuis l’observatoire de l’Empire State Building en train de s’illuminer à la tombée de la nuit. Son architecture fait l’unanimité auprès des connaisseurs comme des néophytes.
Elle reprend les calandres et les bouchons de radiateur des modèles automobiles de l’époque construits par la célèbre firme du même nom.
Nous pénétrons à l’intérieur de la tour pour y découvrir les murs de marbre et des ascenseurs sophistiqués en frêne du Japon, noyer oriental et prunier de Cuba, rien que ça.
Nous filons ensuite par la 42e vers le siège de l’ONU. Sur le chemin, nous trouvons un peu de calme dans l’un des parcs ombragés de Manhattan.
Nous arrivons rapidement devant le bâtiment des Nations Unies.
Au dehors, quelques sculptures symboliques intriguent les visiteurs.
Nous passons notre tour pour la visite guidée et repartons tranquillement sur la First Avenue, tournons à la 59e vers Central Park puis faisons escale près de la Grand Army Plaza, non pas à Apple Store qui semble happer les touristes mais chez Fao Schwartz, un magasin géant dédié aux jouets.
Peluches grandeur nature approchant les mille dollars, tapis-piano géant, salon Barbie high-tech, il y en a pour tous les goûts. Surtout pour les petits qui courent partout avec une frénésie frôlant parfois l’hystérie communicative (ou pas), une boîte des derniers Lego Prince of Persia dans les mains.
Nous quittons ce monde féérique pour retourner légèrement sur nos pas et visiter le palais du bonbon, j’ai nommé le Dylan’s Candy Bar. Sucettes géantes, bocaux remplis de Jelly Beans de toutes les couleurs, distributeurs Pez géants… nous sommes en plein cauchemar de dentiste et accessoirement dans le magasin appartenant à la fille de Ralph Lauren.
Allez, cette fois, on s’isole. Nous entrons dans Central Park, passons les vélos-taxis dignes des tuktuks thaïlandais au niveau de l’appel du client, et arrivons enfin dans le calme. Nous nous promenons tranquillement au milieu des familles et des joueurs de softball, et rejoignons une des sorties ouest pour rejoindre l’Upper West Side.
Un petit tour à l’hôtel puis nous voilà sur l’Amsterdam Avenue, le repère des petits restaurateurs. Un repas italien nous attend et nous ravit. La nuit s’impose petit à petit. Elle devrait durer jusqu'à demain…
Comme à l’accoutumée, nous traînons un peu ce matin avant d’attaquer notre marathon quotidien. La chaleur s’est véritablement abattue sur la ville et nous frôlons les 40°C aujourd’hui. Nous prenons un sandwich à l’épicerie Zabar’s et nous voilà partis avec un très vague programme en tête.
Tout d’abord, un petit coup de métro pour rejoindre la 18th et aller voir du côté de Chelsea et plus précisément dans le très en vogue Meatpacking District. Ce petit quartier tranquille se trouve au nord-ouest de Greenwich Village dans la zone du Midtown.
Depuis quelques temps, c’est ici que vous trouverez les meilleures galeries d’art de la ville, si l’envie de dépenser quelques milliers de dollars vous titille. Les petits cafés, magasins indépendants et restaurants se partagent également les bâtiments à l’architecture héritée de l’ère industrielle.
Mais c’est aussi pour autre chose que nous sommes venus jusqu’ici : la High Line. Cette voie ferrée suspendue à 9 mètres de hauteur était à l’abandon depuis les années 60.
En 1999, un groupe de militants décida de sauver la voie de fer de la démolition et parvint à avoir le soutien du maire de la ville. Le chantier débuta en 2006 et il en résulte une promenade de verdure toute en longueur.
Avec la Promenade plantée de Paris, construite sur une ancienne voie ferrée également, la High Line est le deuxième parc suspendu au monde. L’endroit est un havre de paix en hauteur, une belle surprise dans ce quartier agréable en pleine renaissance.
Nous quittons un peu la promenade afin de rejoindre la 16th et Chelsea Market.
Installé dans une ancienne usine et sur 250 mètres de long, cette galerie alimentaire fait le bonheur des gourmands. Il y en a pour tous les goûts, du lobster bar au café biologique en passant par le revendeur de produits marocains. C’est bobo, bien rangé et très vendeur. Bref, ça marche !
Nous repartons sur la voie ferrée afin d’aller au bout de la balade avant de nous enfoncer dans West Village et sa 6th Avenue, entre la 3rd et la 4th street (vous voyez, non ?).
Sur le chemin, nous tombons sur un mémorial fait suite au 11 septembre 2001 et toujours aussi émouvant.
Nous passons par Washington Square. Nous sommes au cœur de Greenwich Village et ce parc joue le rôle de place du village. La population est ultra variée.
Des SDF apprennent aux curieux à jouer aux échecs, des vieilles dames discutent à l’ombre sur les bancs, les petits pataugent dans la fontaine tandis que les passants écoutent d’une oreille furtive un joueur de saxophone tout en promenant leurs chiens.
Nous passons sous l’emblématique Stanford White Arch qui domine le parc de son marbre blanc. Construite à l’origine en bois, elle était tellement appréciée qu’elle fut reconstruite en pierre et ornée de statues.
Ca y est, nous voici arrivés à destination. C’est ici que l’on peut voir une foule de passants se coller au grillage de ce petit terrain de basket de rue surnommé « The Cage », que ce soit la semaine ou le week-end lorsque des tournois sont organisés. Nous avons eu droit à un match plutôt moyen physiquement mais très engagé oralement. Les joueurs du fait de la popularité du lieu font plutôt les fiers !
Allez, un petit café glacé au Mcdo du coin pour tâcher de se rafraîchir un peu, certes l’air n’est pas aussi étouffant qu’à Chicago mais il fait quand même très… très chaud. La New York University occupe le cœur du quartier et rachète peu à peu le parc immobilier environnant. En se baladant dans St Mark’s Street, nous croisons un mélange d’étudiants et d’accrocs à la caféine qui profitent du beau temps en terrasse ou chassent les dernières tendances en matière de mode.
Nous faisons un arrêt obligatoire au magasin Kiehl’s, fabricant de cosmétique new yorkais depuis 1851, afin de tester tous les produits possibles (pour Bérengère, Xavier attendant patiemment à côté de Japonaises déchaînées).
Nous remontons peu à peu dans Manhattan pour arriver jusqu’à Union Square. Voilà un autre parc qui attire une foule éclectique. Un marché biologique occupe quelques mètres carrés et offre du jus de fruits frais aux employés sortant fraîchement des bureaux.
Encore un peu plus haut et nous voici face à une beauté architecturale, le Flatiron building. L’architecte Daniel Burnham trouva la solution pour combler l’espace baroque entre Fifth Avenue et Broadway Avenue en construisant un immeuble en forme de fer à repasser (d’où son nom).
Nous passons ensuite par le fameux Madison Square Park, espace vert proposant un mélange de statues historiques et de créations contemporaines.
Nous repartons de plus belle en empruntant la Fifth Avenue. Les trottoirs sont chargés de passants avides de shopping ou pressés de rentrer chez eux. Nous nous faufilons jusqu’à l’entrée de l’Empire State Building.
41 millions de dollars, 381 mètres de haut (449m avec l’antenne) pour 102 étages, le gratte-ciel le plus connu de New York offre une vue impressionnante (même d'en bas!).
Après une bonne heure d’attente, nous arrivons enfin au 102e étage.
Nous reconnaissons peu à peu les différents lieux où nous avons mis les pieds… ou pas.
Nous restons un bon moment à profiter de l’air « frais » et de la vue. En bas, la fourmilière s'active.
Difficile d’imaginer ce qu’étaient les Twin Towers du World Trade Center avec leurs 110 étages…
Nous nous décidons à quitter la tour pour une autre belle surprise : Times Square. Une fois la nuit tombée, les enseignes lumineuses géantes prennent tout leur sens.
Nous sommes littéralement encerclés par des dizaines de néons publicitaires.
La foule est toujours présente. L’ensemble est encore plus surprenant que pendant la journée.
Mais la fatigue aidant, nous décidons de quitter le quartier pour rejoindre le nôtre en un coup rapide de métro. Nous nous échouons au Daddy’s pour le dîner et découvrons qu’Alex Rodriguez des New York Yankees a passé son 600e home run face à Toronto Blue Jays. Un exploit ! Et dire que nous aurions pu assister au match si nous avions une carte de crédit américaine, encore une longue histoire !
Mais ne vous inquiétez pas pour nous, une fois de plus et on se répète, la journée fut pleine de belles découvertes et de kilomètres. Vivement demain !
PS : Au cas où vous ne l'auriez pas vu, le quatrième album des USA est en ligne. Si ça vous tente... :)
Aujourd’hui, la mission si vous l’acceptez sera de parcourir les magasins, fouiller, fouiner, essayer et trouver les perles rares pour les ramener en France… ok, c’est bon, on accepte, on relève le défi !
Mais d’abord, une bonne nuit de sommeil, il faut bien ça ! Ensuite, un réveil en douceur puis un petit-déjeuner en mode « débrouille » car sans cuisine, ni micro-onde, ni bouilloire, c’est difficile de sortir quelque chose de cohérent. Mais au moins, ça remplit.
Allez, c’est parti, on saute dans le métro direction Downtown. La chaleur est aussi présente sous terre qu’au dessus mais les rames climatisées nous réconfortent le temps du voyage. Nous laissons cet univers souterrain pour rejoindre le monde extérieur, direction maintenant le sud-est de Manhattan.
Nous filons par Soho (South Of Houston) et tombons déjà sur quelques magasins intéressants sur Wooster Street. Les rues sont calmes, loin de l’émeute de Times Square et de la folie de Broadway et de son invasion française. De petits magasins se cachent au milieu des bâtisses faites de briques et de leurs escaliers de secours. Nous trouvons même un magasin vendant des squelettes d’animaux ou d’humains, ça fait toujours bizarre.
Nous passons ensuite par Grand Street puis rejoignons NoLita (North Of Little Italy) par Spring Street et Prince Street. Un camion de pompier passe toutes sirènes hurlantes et klaxonne à tout-va. Difficile de ne pas l’entendre !
Quelques tags apparaissent de-ci de-là, donnant du style au lieu. Nous voilà maintenant près des rues de Mulberry, Mott et Elizabeth.
Nous tombons sur le Habana Café et goûtons les saveurs cubaines pour passer le déjeuner. Allez, on se remet en piste.
Un tour par les petites rues, un saut dans Little Italy, où les restaurants aux couleurs vert-blanc-rouge croisent désormais les symboles chinois. En effet, Chinatown n’est pas loin et mange peu-à-peu sa voisine.
Quartier d’immigrés italiens (Martin Scorsese a grandi à Elizabeth Street), Little Italy a vu dès le milieu du 20e siècle partir bon nombre de ses habitants vers un Brooklyn plus vert ou vers la périphérie de la ville. Aujourd’hui, la majorité des petits magasins de souvenirs du coin est tenue par des asiatiques et les restaurants passent la main petit-à-petit.
Nous continuons la balade par Canal Street, en plein Chinatown cette fois, et bifurquons sur Broadway. Là, les folies commencent. Nous avions déjà repéré quelques magasins les jours d’avant.
La mission devrait être remplie. Les pompiers (encore eux) ont sorti toute l’artillerie cette fois pour éteindre les cartes bleues en feu des shopping addicts de la rue.
La journée se termine avec un beau panel de victuailles sous les bras. Jeans, chaussures, veste… tout y passe ! Nous rentrons le cœur en paix et les pieds échauffés à l’hôtel, posons le tout et filons au supermarché du coin, histoire de grignoter quelque chose ce soir.
Les journées passent vite ici… comme partout vous me direz ! :)
La ville de New York s’étend sur cinq boroughs (circonscriptions): Manhattan, Brooklyn, Queens, The Bronx et Staten Island. Il s’agit de la ville la plus peuplée du pays, une fourmilière de plus de 8 millions d’habitants.
L’île de Manhattan est bien sûr le borough le plus connu et le plus visité des touristes. On pourrait séparer Manhattan en trois grosses zones : Downtown, Midtown et Uptown. Et c’est la 5e Avenue qui délimite l’est et l’ouest de l’île.
La zone du Downtown contient les quartiers du Financial District (Wall street), Chinatown, Tribeca (Triangle Below Canal Street), Little Italy, Lower East Side, Soho (South Of Houston Street) et Greenwich village (avec West et East Village).
La zone du Midtown contient le quartier des affaires, Times Square, Diamond District, Theatre District, Hell’s Kitchen et le sud de Central Park.
La zone du Uptown, plus résidentielle est divisée entre l’Upper West Side (à l’ouest de central Park et là où nous sommes), l’Upper East Side (à l’est de Central Park) et au nord, Harlem.
Vous êtes maintenant incollables sur Manhattan, idéal pour caser dans une discussion pendant un petit barbecue qui tarde à faire des braises.
Ce matin, nous allons faire une chose que nous n’avons pas faite depuis près de 11 mois : aller au cinéma ! La séance de 10h propose des places à moitié prix. Nous avons décidé d’aller voir le film Inception de Christopher Nolan. La salle était presque vide et l’heure matinale n’a pas empêché certains de se prendre d’énormes bols de pop-corn arrosés de beurre et accompagnés d’un litron de coca. Le film est plutôt réussi et mérite un passage au cinéma (au moins pour les effets spéciaux), l’histoire est bien trouvée et les acteurs font le reste.
Nous repartons ensuite direction l’hôtel pour grignoter les restes d’hier. Puis, c’est décidé, comme le soleil brille et les oiseaux chantent, nous filons en métro pour rejoindre South Ferry, tout en bas de l’île afin de sauter dans le Staten Island Ferry pour faire une petite balade sur l’Hudson River.
60 000 personnes empruntent chaque jour ce ferry gratuit. Les touristes se mêlent aux costards-cravates. Nous sommes à peine arrivés au quai que les portes s’ouvrent pour permettre à la grosse foule de passagers de monter dans le bateau. Quel timing mes amis ! Trois ferries se croisent, permettant ainsi aux impatients des deux côtés de ne pas attendre plus de 15 minutes.
Ca y est, nous sommes sur le ponton extérieur, la foule s’est dispersée un peu partout. Nous voilà partis pour 25 minutes de trajet, il y a 5 miles à parcourir pour rejoindre Staten Island.
Les gratte-ciels s’éloignent petit à petit, on voit très clairement la découpe de l’île. La vue est superbe. Puis, quelques minutes plus tard, apparaît devant nous Ellis Island qui fut pendant 60 ans l’entrée des immigrants sur le sol américain.
Un peu plus loin, elle est là, immobile, la Statue de la Liberté. Telle qu’on l’imaginait (quoique un tout petit peu plus petite !), logeant sur Liberty Island.
Elle fut offerte par la France et inaugurée en 1886 pour célébrer le centenaire de la déclaration d'indépendance américaine (qui était en fait en 1876… un peu de retard à la française quoi !) et en signe d'amitié entre les deux nations. Avec ses 93m et ses 31 tonnes de cuivre, cette grande dame fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. Un bon millésime. :)
Au loin, nous apercevons les Brooklyn bridge ainsi que le Manhattan Bridge (et d'autres bridges...).
Ca y est, nous sommes arrivés à bon port. Tout le monde doit sortir du bateau même ceux souhaitant uniquement faire l’aller-retour (c’est notre cas). Et en deux minutes top-chrono, nous voici à nouveau dedans prêts à faire marche arrière.
La Statue de la Liberté est toujours là, c’est rassurant.
Et l’arrivée dans le port de Manhattan est aussi impressionnante que le départ. C’était une très jolie balade.
Xavier me fait remarquer que nous avons eu l’honneur de voyager en compagnie de François Duboisset pour ceux qui connaissent. Je suis flattée. Allez, il est temps de continuer un peu voir jusqu’où nos pieds peuvent nous mener. Nous passons furtivement dans Battery Park. C’est ici qu’est exposé une sculpture (The Sphere de Fritz Koenig) qui résidait au milieu des tours du World Trade Centrer et qui a survécu aux évènements du 11 septembre 2001. Elle sert à présent comme mémorial temporaire en hommage aux victimes.
Nous passons ensuite devant le National Museum of the American Indian. Le musée fait partie de la brochette gérée par le Smithsonian Institute, basé à Washington DC. Ca vous dit quelque chose ?!
Nous sommes véritablement encerclés de gratte-ciels. Les rues sont étroites et le ciel paraît bien loin. Les working-men tentent de se frayer un chemin parmi les touristes, la tête en l’air.
Nous voici à présent devant Federal Hall. C’est ici que George Washington prêta serment.
Tout près, se trouve également Wall Street et le New York Stock Exchange. Ce bâtiment date de 1903 et un immense drapeau américain empêche de discerner les colonnes grecques de l’entrée (mais comme on a eu notre lot de colonnes, ce n’est pas très grave hein !).
Nous voilà maintenant devant la Trinity Church. Cette église fait partie des lieux de cultes les plus importants du vieux New York.
En descendant sur Liberty Street, nous arrivons sur le site du World Trade Center. Les constructions ont (enfin) avancé et devraient être achevées vers 2012 mais l’endroit reste hanté par les évènements.
Le projet est toujours aussi controversé et les habitants ne semblent toujours pas avoir tourné la page, surtout avec le récent projet de construction d’une mosquée sur un emplacement tout proche. On leur laisse ce débat.
Nous continuons notre errance, le soleil se prépare à aller se coucher. Dans le fond, se dresse le Woolworth Building. Construit en 1913, il fut pendant un temps le bâtiment le plus haut du monde.
Nous continuons sur la Broadway Avenue, le quartier de Tribeca prend le relais sur le Financial District. Nous sommes tout près de Chinatown. Les magasins de vêtements et de chaussures se partagent le trottoir avec les vendeurs de hotdogs.
Le quartier est voué au shopping, nous reviendrons donc dans le coin ! Les magasins commencent à fermer (il est presque 20h) et les derniers acheteurs se pressent pour trouver l’affaire du siècle. Nous atterrissons dans une pizzéria (Little Italy n’est pas très loin) pour remplir un peu nos estomacs. Encore quelques rues à traverser dans le petit quartier de Soho et nous sautons dans le métro pour rejoindre la «maison».
La journée a été variée comme on aime et chargée en kilomètre, euh… comme on aime. Demain, il semblerait que les billets verts aient envi de voir du paysage…
Ce matin, le décollage du lit est bien long. Difficile de se faire à l’idée que nous allons rester ici une dizaine de jours, sans prendre un bus, aller dans une nouvelle auberge ou bouger de chambre ! Le temps est légèrement nuageux, mais les températures sont plus clémentes. Allez, on se motive, et nous voilà dehors !
Première visite : Broadway. Cette avenue connue pour ses spectacles et comédies musicales s’étend du sud de Manhattan jusqu’à Harlem et plus encore vers le nord. Dans l’Upper West Side où nous sommes, la rue est déjà active avec ses marchands de fruits ambulants. Les touristes sont déjà un peu partout mais ce n’est rien comparé à ce qui nous attend !
Nous décidons de tenter la descente vers le sud et de voir jusqu’où ça nous mènera. Mais le parcours est parsemé d’embuches ! Premier arrêt chez Zabar’s, une épicerie bien connue des gourmets locaux pour ses produits de qualité. Fromages affinés, olives, confitures, cafés en grains, petits plats cuisinés… le lieu a beaucoup à offrir, et plus encore avec son magasin d’ustensiles de cuisine à l’étage. Une étape obligatoire et non négociable pour Bérengère, vous l’aurez compris.
Nous continuons notre balade, tombons sur des camions de glaciers, croisons des américains l’Iphone dans une main, le café dans l’autre. Sur la route les taxis défilent, et jaunes de préférence.
Nous atterrissons au Gray’s Papaya, un spécialiste des hotdogs offrant un prix spécial « récession ». Pas mauvais tout ça, il faut bien l’avouer mais pas forcément copieux.
La suite de notre errance nous mène jusqu’au Alice Tully Hall, mais surtout au Lincoln Center. Ce complexe de 6,5 hectares réunit une dizaine de salles de spectacle.
Il a été construit dans les années 60 sur la San Juan Hill, en lieu de place des blocs d’immeubles où avaient été tournées les scènes d’extérieur de West Side Story. Le soir, le bâtiment est un festival de lumière et de transparence, il paraît. Là, il cache bien son jeu, même si les escaliers lumineux où s’inscrivent des mots de bienvenue (ou autre) nous donnent un indice.
Nous coupons par le Dante Park pour continuer sur Broadway. Les buildings commencent à se dresser les uns après les autres. Nous passons le bout de Central Park (que nous longeons depuis le début) puis Columbus Circle et arrivons dans la zone plus branchée de l’avenue.
Les salles où sont filmés les shows d’actualités avec David Letterman par exemple et les magasins s’affichent avec les panneaux lumineux colorés. Il faut tout faire ici pour taper à l’œil du passant.
Un marché s’est improvisé ce dimanche et réserve la rue aux piétons. T-shirts en pagaille, popcorn, frites et sandwichs, un peu de tout et de n’importe quoi, vous voyez le tableau.
Les touristes et les locaux affluent à la recherche de la bonne affaire. Certains bifurquent et entrent dans le magasin M&M’s, car oui, les magasins sont ouverts pour la plupart. Ils vont acheter pour leurs enfants en transe un des goodies ou un sachet des fameux bonbons avec des couleurs inconnues sur le marché.
La frénésie ambiante nous mène jusqu’à Times Square. Toutes les enseignes des théâtres de Broadway sont présentes. Avec plus de 60 panneaux géants et 64km de néons, l’endroit donne l’impression d’être dans sous une lumière artificielle même le jour, presque hypnotisante. 27 millions de visiteurs se ruent ici chaque année et y dépensent près de 12 milliards de dollars. Qui dit mieux ? Il tire son nom du New York Times qui siège à quelques pas de là.
Les gens font la queue au TKTS Booth, un comptoir de vente de billets pour les spectacles du jour à moitié prix. Nous tenterons notre chance un autre jour.
Nous échappons la frénésie ambiante pour tomber sur la 6e avenue. La zone est plus tranquille. La rue nous mène au Radio City Music Hall, la salle de spectacle située dans le Rockefeller Center, un complexe de 14 bâtiments.
C’est dans ce lieu que se produisent notamment The Rockettes, un groupe de danse féminin qui perdure depuis 50 ans. C’est là aussi qu’est organisé chaque année à l’époque de Noël le Radio City Christmas Spectacular, l’un des shows les plus regardés aux États-Unis. Devant et dedans le magasin officiel de la salle, des troupeaux de jeunes filles gloussent en se rêvant en Rockettes. Peut-être un jour, qui sait ?
Nous quittons désormais les gratte-ciels et entrons dan Central Park. La première impression est particulière. Pensiez-vous que le parc était traversé par une grande rue, bon, parcourue uniquement par des calèches et des taxi-vélos mais une grande rue quand même ?
Central Park, un rectangle de 340 hectares au beau milieu de Manhattan et là depuis 1870. Sur l’herbe, les gens ont trouvé leur place, côte à côte, ensemble ou bien juste voisins, il y a de la place pour tout le monde et tout le monde se mélange.
Le ciel vire un peu au gris mais ça ne décourage en rien ces visiteurs du dimanche.
Plus loin, les terrains de baseball publics sont pris d’assaut par les compétitions entre les équipes de quartier, de potes ou autres. Les joueurs prennent chaque partie au sérieux, le baseball c’est sacré !
Nous nous baladons tranquillement puis sortons, le lieu nécessitant plus d’une promenade pour l’appréhender pleinement.
Nous continuons notre chemin jusqu’à l’hôtel. Il se fait tard et nous en avons plein les pattes.
