Le 03/07/2010
Chargée sera votre journée. Ha ? Bon, ok. Alors accrochez vous, c’est parti.
Non seulement l’auberge où nous restons offre plusieurs fois par semaine des dîners copieux et sains mais en plus le petit-déjeuner est tiptop. Au menu, le fameux bagel (petit pain rond avec un trou au milieu, cuit à l’eau puis au four), du cream-cheese (Saint-Morêt compact), de la confiture, des fruits, du jus d’orange frais, thés divers et variés, et café apparemment pas mauvais. Bref, parfait pour attaquer la journée.
Le ventre souriant, nous partons visiter un peu notre quartier. Le Chinatown version San Francisco n’a rien à envier à ses collègues de par le monde. C’est même l’une des plus importantes communautés chinoises hors d’Asie. 24 pâtés de maisons, Grant Avenue comme artère principale et des magasins aussi nombreux qu’inimaginables.
Les rues portent des noms anglais traduits également en chinois (et parfois sans anglais du tout). Les toits, les lampadaires et les cabines téléphoniques sont en forme de pagode. Les herboristes, les vendeurs à la sauvette, les livreurs de canards laqués, on est en plein dedans !
C’est l’eau à la bouche que nous nous éloignons un peu du quartier pour monter sur la colline de Nob Hill. La colline des nababs était autrefois une concentration de maisons de milliardaires ayant fait fortune en finançant les mines d’argent du Nevada.
Le quartier a gardé son côté chicissime et l’on peut à présent y séjourner dans les hôtels les plus prestigieux de la ville.
Nous nous arrêtons voir la cathédrale protestante Grace Cathedral datant de 1928 (mais les travaux s’achevèrent en 1964) qui domine la place du quartier. Elle a un petit air de Notre Dame de Paris.
A l’intérieur de ses murs, on peut découvrir un labyrinthe circulaire peint sur le sol, censé apaiser les êtres irrités.
Il y a également une chapelle dédiée aux victimes du sida.
Nous redescendons à présent de cette petite colline pour rejoindre le quartier d’Union Square et au passage se trouver des nouvelles claquettes pour remplacer les pauvres survivantes que nous avons aux pieds (et celles de Xavier qui ont rendu l’âme quelques jours auparavant).
L’été à San Francisco est riche en expositions, en spectacles et en concerts. Nous allons donc jeter un coup d’œil à la galerie du SF Camerawork, sur Mission Street. Deux expositions temporaires sur le thème de la guerre en Irak et en Afghanistan sont présentées. Jennifer Karady, In Country: Soldiers’ Stories from Iraq and Afghanistan. Puis Christopher Sims, Theater of War: Pretend Villages of Iraq and Afghanistan: The 2010 Baum Award for Emerging American Photographers.
Le travail de ces deux artistes est de représenter visuellement les aspects des guerres actuelles dans lesquelles leur pays est engagé depuis presque 10 ans.
Grâce à une collaboration intime avec les vétérans américains des guerres en Irak et en Afghanistan, Jennifer Karady a créé des mises en scène narratives qui représentent l'impact psychologique de la guerre. Les photographies de cette série puissante racontent des histoires de soldats individuels et révèlent les difficultés qu'ils rencontrent dans leur retour à la vie civile. Chaque photo est accompagnée du témoignage explicatif du sujet et nous éclaire sur la symbolique liée aux détails.
Christopher Sims amène quant à lui les téléspectateurs dans les coulisses de la «guerre contre le terrorisme». Sa série primée représente les personnes et les lieux jouant un rôle dans la fiction "villages irakiens et afghans". L’endroit sert également de lieu d'entraînement militaire pour les soldats en préparation.
Allez, on change encore de décor, il fait beau, il fait chaud alors nous partons respirer l’air marin du côté de l’Embarcadero.
Ce lieu est un mélange de marché artisanal, marché de fruits et légumes de producteurs locaux et de plein de petits stands pour raviver les papilles. Le marché de fruits et légumes se tient trois fois par semaine et le samedi, on fait péter les scores.
Tout le monde se mélange et rend ce lieu ultra vivant et très agréable. Il est aussi possible de fuir la foule et de partir se balader le long de l’eau.
Mais les prix assez exorbitants de ces plats vendus et mangés sur le pouce nous font nous éloigner de l’endroit pour trouver de quoi manger ailleurs sans perdre un autre bras.
Chose faite, nous continuons notre errance sans but précis quand nous croisons dans les jardins attenants au Yerba Buena Museum une petite foule qui semble attendre quelque chose. Nous décidons donc de nous poser sur l’herbe et, quelques secondes plus tard, nous avons le programme de la première représentation saisonnière du Circus Bella. Encore quelques chose de nouveau !
Des numéros dignes du vrai cirque d’antan accompagnés par un orchestre live. Nous allons pouvoir revenir en enfance pendant une bonne heure.
Une contorsionniste, un jongleur à bretelles, un équilibriste, une trapéziste, des clowns, tout y est et avec de l’humour et de l’imagination. On s’est bien marré !
Nous rejoignons enfin la place d’Union Square qui fourmille à présent de buveurs de cafés à emporter et de shoppers invétérés. Pour nous, la journée se termine tranquillement.
Nous remontons par Chinatown, attrapons un dim sum avant d’aller faire quelques courses pour le repas de ce soir. La journée a été comme on aime, simple et pleines de jolies surprises avec un petit mal de pieds à la fin, signe que nous n’avons pas chômé. :)