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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 20:41

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Le 06/07/2010

Aujourd’hui, nous allons nous décoller de San Francisco et voguer vers d’autres cieux mais avant, un peu de culture ne nous fera pas de mal !

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Après un petit déjeuner et des bagels toujours aussi succulent,  nous filons vers le quartier de SoMa (South of Market) rejoindre le SFMOMA, une abréviation illisible qui symbolise le musée d’art moderne. L’exposition du moment présente des œuvres de la collection Fisher allant de Calder à Warhol. Du beau monde et de belles œuvres en perspective donc.

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Nous arrivons tôt car le musée est gratuit aujourd’hui, comme tous les premiers mardi du mois. Nous avons pris nos précautions pensant que la foule serait au rendez-vous, mais première surprise, nous ne sommes que 3 quand nous déboulons devant l’entrée. Quelques minutes d’attentes, la queue s’agrandit petit à petit.

10h pétante, les portes s’ouvrent. A nous de jouer maintenant. Le SFMOMA est le premier musée de la côte ouest intégralement dédié aux œuvres 20e siècle et d’après. Initialement située près du Civic Center (1935), il se trouve depuis 1995 sur la 3rd Avenue, près d’une autre star culturelle de la ville, le Yerba Buena Garden, dans un bâtiment dessiné par Mario Botta.

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Nous entrons donc dans l’enceinte et rejoignons directement le 5e et dernier étage pour faire une visite en descente. Et bien nous en a pris ! L’exposition temporaire prend part en partie à ce niveau. Nous tombons nez-à-nez avec des mobiles de Calder, accrochés au plafond ou tout simplement en équilibre sur un présentoir.

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Un peu plus loin, nous arrivons sur le Rooftop Garden, une galerie à ciel ouvert où se trouve notamment une des fameuses araignées de Louise Bourgeois, une « petite » cette fois. Au hasard des vitrages d’un couloir, nos yeux tombent sur Charlie sur un des toits voisins. Ca y est, on a parcouru le monde pour le trouver, et désormais, c’est fait !

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L’exposition Calder to Warhol est dispatchée sur 3 niveaux, le reste étant pris par la collection permanente ou la préparation de futures expos. Les œuvres nous tapent plu sou moins dans l’œil, mais que dire de celles de Roy Lichtenstein

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… ou de celles de Chuck Close…

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 (cet autoportrait par exemple est en fait un tissage !)

qui sont tout simplement éblouissantes.

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Puis c’est au tour d’Andy Warhol d’entrer en scène. Les Marylin...

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... les Elvis et autres stars hollywoodiennes sérigraphiées et reproduites à volonté.

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Un étage plus bas, nous tombons sur la vie des Brown Sisters retracée en une trentaine de photos par Nicholas Nixon, un concept intéressant.

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Puis vient l’œuvre-poire Barry McGee plutôt surprenante.

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Quelques machines à écrire Olivetti sont là elles aussi pour être mises au rang de stars d’une époque révolue.

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Le reste de la visite se résume à des sculptures de Giacometti et Brancusi, des peintures allant de Braque, Picasso (à différentes époques), Pollock et Magritte jusqu’à Paul Klee.

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Un vrai plaisir pour les yeux !

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La visite terminée, nous filons dans le magasin du musée, véritable caverne d’Ali Baba où nous aimerions bien « voler » quelques pièces mais encore faut-il que ça rentre dans nos gros sacs !

Un dernier tour dans la ville en allant vers l’auberge. Le reste se résume à un repas consistant et un peu de repos et il faudra bien ça vu ce qui nous attend : 20h de bus direction Seattle.

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D’un bond plus ou moins agréable, nous arrivons au terminal des bus. Le premier niveau est dédié aux SDF du coin, le second est le quai pour attraper le bus. Après la pesée, nous mettons nos sacs devant la porte pour réserver notre place dans l’ordre d’entrée dans le bus et donc la répartition des places car elles ne sont pas numérotées.

Allez, ça y est, on est installé. Il faut savoir que le bus ici est le moyen de locomotion des pauvres, inutile de faire quelques ronds de jambe pour le dire. Les autres prennent l’avion ou leurs voiture, et au pire, le train. Là, nous avons droit à premier un échantillon de la population des laissés pour comptes du pays. Immigrés, paumés, junkies, anciens repris de justice… une belle brochette de la face cachée de l’Amérique.

Le bus est en plus le plus pourri que nous ayons pris entre ceux d’Australie et d’Amérique du Sud. Pas de télé (bon ça, on peut s’en passer, mais quand on sait qu’il y a une moyenne de 2,93 télés par foyer dans le pays) mais surtout pas de rideau aux vitres, idéal pour un bus de nuit. L’ambiance est glauque. On fera avec.

Le chauffeur donne le coup d’envoi. Son bus prend le départ et file sur le Bay Bridge. Au bout de quelques heures,  le premier changement a lieu à Sacramento, le second sera pour demain à Portland. C’est la même scène, rebelote avec la file indienne des sacs, vous voyez nos sacs faire la queue ?

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Le public présent dans la gare est du même acabit, en ajoutant les quelques personnes venues avec leurs sacs de couchage pour dormir à l’abri quand le lieu sera désert…

Quelles autres surprises nous réserve cette douce et belle nuit ?

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commentaires

A
<br /> Sorrrrry, j'ai oublié de vous préciser qu'il s'agissait du n° de vendredi des Nouvelles concernant le "Camp Est", nom de la prison de NC<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Tout à fait d'accord avec vous et pour mettre une pause à ce malentendu, j'invite tout le monde à aller faire un tour sur www.lnc.nc pour lire l'article page 2 qui parle de la détention à l'unique<br /> prison de Nouvelle-Calédonie... En termes de misère humaine et de détresse en tous genres, on est au top ici aussi !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> La différence entre les gens est partout mais ici, la fracture est vraiment marquée et les laissés pour compte sont omniprésents, dans n'importe quelle rue, huppée ou non.<br /> Le fait est que ces "catégories" ne sont pas traitées pareil dans d'autres pays considérés plus pauvres, aussi bien en Asie du Sud-Est qu'en Amérique du Sud par exemple où les gens s'entraident<br /> (certains au moins). Ici, dans la première puissance mondiale comme on a l'habitude de dire, où tous les rêves sont permis, on les traite encore plus bas en ne leur donnant que les fonds de<br /> poubelles à racler (quand on leur donne quelque chose). On sait qu'en France et ailleurs, les gens dorment dans la rue, il n'y a rien qu'à voir boulevard Hausmann après la fermeture des grands<br /> magasins. Mais l'entraide existe. Ici, on a l'impression que les aides n'existent pas.<br /> On s'est rendu compte que ce n'était donc pas le même bazar partout, c'est pour ça que nous l'avons souligné, parce que ça nous a interpelé.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Dans quel pays avez-vous déjà vu qu'il n'y avait pas de différences entre les gens ? Comment est-ce que les pauvres, les laissés pour compte, les clodos et autres SDF, les ex-taulards, les malades<br /> dans leur tête, les privés de tout et du reste vivent, ailleurs, dans les aut' pays ? C'est bien de ne pas voyager qu'en avion quand on fait un tour du monde comme le votre, ça permet de se rendre<br /> compte que c'est le même bazar partout ! Vive la mondialisation et les vaches seront bien gardées...<br /> <br /> <br />
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